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25/03/2006

La Planète Blanche

Un Monde qui perd le Nord en silence.

Après les manchots de l’Antarctique, cap sur le Grand Nord (de la toundra à la banquise, au Canada et au Groenland) pour ce nouveau documentaire animalier dans la lignée de "Microcosmos", "Le Peuple Migrateur" ou "La Planète Bleue". Le film suit les usages du genre, à savoir un cycle d’une année illustré par les grands moments (naissances, migrations, chasses) de la vie de quelques espèces photogéniques (ours blancs, loup, renard, caribous, boeufs musqués, baleines, belugas, narvals, phoques, morses, guillemots, oies, pieuvres, méduses, etc). Les images sont superbes, quelquefois inédites (naissance des oursons, allaitement d’un morse sous l’eau, danses des belugas, …).
La musique de Bruno Coulais, inspirée de thèmes indiens est ici particulièrement bien adaptée.

Mais le commentaire est réduit à sa plus simple expression, ne débitant que des banalités. Il faut même attendre le générique de fin pour connaître le nom de certaines espèces présentées. Jean-Louis Etienne ne fait que jouer les utilités, alors qu’il aurait pu beaucoup apporter au film du fait de son expérience du milieu polaire.
Ceux qui espéreraient en apprendre un peu plus sur les problèmes liés au réchauffement de la planète en seront également pour leurs frais. Le sujet est expédié en une phrase à la toute fin du film. Impasse totale également sur les habitants de ces régions (Inuits) progressivement chassés de leur habitat traditionnel à cause de la fonte du permafrost et de la banquise.
Dommage! On ira le voir quand même pour les images et la musique, mais il faudra compléter par d’autres documentaires un peu plus sérieux pour des commentaires un peu plus pertinents.

Note: 6/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Site du film.
> Critiques sur "LeMonde", "EcranNoir", "Mulderville", "DvdCritiques".
> Le réchauffement des pôles sur le "Magazine de la Recherche Européenne".
> Le point de vue de Jean-Christophe Victor ("Le Dessous des Cartes", Arte).
> Sur les blogs: "BlogueNotes".

16/02/2006

Campagne 'Stop Pub' 2006 de l’ADEME

Gaspillage de papier: Non Merci!

Chaque année 1 million de tonnes de prospectus, publicités et journaux gratuits non sollicités sont déposés dans les boites à lettres françaises (environ 40 kg par foyer).
Comme pour le spam de nos messageries électroniques, cette avalanche de paperasse part en général directement à la poubelle sans être lue. Elle nous coûte néanmoins très cher, environ 200 € la tonne pour sa collecte et son traitement par la collectivité, sans compter le surcoût des produits qui font l’objet de ces publicités massives.
Il n’existe malheureusement pas en France de réglementation permettant de limiter cette agression permanente.
A l’initiative du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) diffuse un autocollant 'Stop Pub', analogue à ceux qui sont obligatoires en Europe du Nord. En 2004, lors d’une précédente campagne, 3 millions d’autocollants avaient déjà été distribués, permettant de toucher environ 5% des foyers français. Même si ces autocollants ne sont pas toujours très respectés par les distributeurs, ils apportent néanmoins un progrès sensible, les 2 principales entreprises de distribution, Mediapost (filiale de LaPoste) et Adrexo, s’étant engagées à en tenir compte.
L’objectif de cette année est de toucher 15% de la population, correspondant aux 15% de personnes déclarant ne jamais tenir compte des prospectus distribués par ce canal.
La marge de progression est donc importante, et permettrait une économie non négligeable pour tous les acteurs de la filière.
Malheureusement, les autocollants ne sont disponibles que par l’intermédiaire des collectivités locales, à moins de télécharger et d’imprimer soi-même le modèle fourni, ou d'utiliser ceux qui sont diffusés par certains magasins et associations.
Par ailleurs, vu le peu de publicité faite à cette campagne, on peut douter de son efficacité, à moins qu’elle ne soit relayée par les associations écologistes et anti-pubs.

Compléments :
> Plus d’infos sur le site de l’ADEME.
> Le site des Anti-Pubs.
> l’action des magasins Auchan.

12/10/2005

Le Cauchemar de Darwin

NéoColonialisme et Mondialisation

Une bonne illustration du néo-colonialisme à l'oeuvre en Afrique.
Où comment les capitaux européens alliés à la main d'oeuvre ex-soviétique, continuent à piller et à paupériser un pays théoriquement indépendant, sur fond de catastrophe écologique globale.
A voir absolument avant d'aller manger des filets de Perche du Nil, même si le style 'naïf' utilisé ne peut évidemment être considéré comme une démonstration rigoureuse.

Mais, attention à ne pas confondre 'mondialisation' et 'néo-colonialisme', comme je l'ai vu dans certains commentaires ...

Le néo-colonialisme c'est l'exploitation des ressources d'un pays dans le seul intérêt d'une puissance coloniale.

Ce qui se passe actuellement en Tanzanie est clairement ce qui c'est passé, par exemple, en Chine au 19ième siècle quand les anglais vendaient aux chinois, sous la contrainte, de l'opium pour payer leurs achats de thé, et intervenaient avec des troupes recrutées en Inde (Sikhs, Gurkhas népalais).
Ici, on achète des filets de perche du nil pour vendre des armes destinée aux conflits tribaux de la région des grands lacs.

Dans les 2 cas, les dommages collatéraux sont évidemment énormes :
- paupérisation de la population due à la mono activité (les prix étant fixés par l'acheteur).
- désastre écologique (exploitation à outrance des ressources locales).
- sous-alimentation (les cultures ou élevages traditionnels étant abandonnés).
- augmentation de la consommation de drogue et de la prostitution (l'espoir d'une vie meilleure).
- assistanat généralisé via les ONGs ou les structures internationales (Europe, FMI, Banque Mondiale, etc).

Rien de très nouveau sous le soleil, même si le processus est rationalisé.

La 'mondialisation' au contraire consiste à faire circuler librement les capitaux, les biens, les services, la main-d’œuvre et la technologie de façon à maximiser les profits.
L'occident possédant les capitaux, et le tiers-monde possédant la main d'oeuvre la moins chère, les transferts se font en général dans le sens d'une délocalisation des industries de l'occident vers le tiers-monde.
Les profits sont ensuite rapatriés vers l'occident via des paradis fiscaux par des sociétés souvent multinationales, donc à l'abri des lois nationales.
Dans ce cas, ce sont les travailleurs occidentaux qui sont les principales victimes et pas les habitants du tiers-monde qui y gagnent un travail, des revenus, etc. et où le niveau de vie s'élève considérablement comme dans la Chine moderne ou l'Europe orientale.
Les populations africaines en sont encore loin ...

Note: 7/10

Compléments sur "Le Cauchemar de Darwin":
Article Afrik.com
Article Wikipedia
Dossier Académie Aix-Marseille

A voir sur les effets de la mondialisation:
"Roger et moi" de Michael Moore (la délocalisation des usines automobiles américaines de Détroit vers le Mexique)
"The Big One" de Michael Moore (le cas 'Nike' dont les usines sont implantées en asie du sud-est)
"Mémoire d'un saccage" de Fernando Solanas (la descente aux enfer de l'Argentine, 'grâce' au FMI)