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19/10/2011

Non aux Taxes sur la Santé

 

Non aux Taxes sur les Mutuelles

 

Parce que taxer la Solidarité entre tous pour conforter les prébendes de quelques oligarques prétendument libéraux est particulièrement inique, signez la Pétition de la Mutualité Française.

 

20/11/2009

By the rivers of BabyLoan

BabyLoanPetits Ruisseaux et Grandes Rivières.

La "Crise" entame déjà sa 2-ième année.
Les banquiers, après avoir bénéficié d’un plan de relance massif, ont repris du poil de la bête et ont repris leurs bonnes vieilles habitudes faites de spéculations aventureuses et de bonus faramineux.
Le contribuable, lui, est invité à combler les déficits en se serrant la ceinture, et est contraint à alléger un peu son train de vie, surtout quand il fait partie des charrettes de licenciements mises en place pour préserver la rentabilité des entreprises.
Certains pays ont fait faillite (l’Islande), d’autres ne survivent que grâce à la générosité (parcimonieuse) d’Etats et d’organisations ayant des visées sournoises sur leurs richesses naturelles et humaines.
Pour les classes les plus défavorisées de ces contrées, l’accès aux ressources bancaires de base est illusoires. Impossible de faire fructifier leurs maigres avoirs, ou de profiter de l’effet de levier d’un crédit. Les organismes bancaires ne prêtent qu’à ceux qui ont déjà des moyens de garantir leur créance.

De l’autre côté, dans les pays dits ‘riches’, les particuliers aisés ont peu de possibilités pour manifester leur solidarité avec les plus démunis.
Soit leurs impôts ou leurs frais bancaires servent à effectuer de grands prêts étatiques assortis de clauses léonines, en vue d’effectuer de grands projets pharaoniques et dont le principal intérêt est surtout d’enrichir l’organisme prêteur et la famille du politicien local.

Soit, via des ONG philanthropiques, il est possible d’effectuer des dons dont une partie finit par arriver à ceux qui en sont théoriquement destinataires. Outre le fait qu’une grande partie des sommes versées s’évapore en cours de route (le "Charity Business" est toujours très rentable pour ceux qui s’en occupent [1]), le système conforte des rapports très inégalitaires entre le 'parrain' et ses obligés. Le bénéficiaire dépend totalement du donateur, demeure dans la précarité, peut perdre toute aide du jour au lendemain, et est fortement incité à aligner son mode de vie sur celui de son mécène. Le don est alors une arme au profit des différents groupes politiques, religieux, ethniques, etc. Et beaucoup ne se privent pas d'en abuser.

La 3-ième solution est une évolution récente du concept de micro-crédit, qui a valu à Muhammad Yunus le Prix Nobel de la Paix 2006. Jusqu’à présent, les fonds utilisés n’étaient fournis que par les banques et les organismes financiers internationaux.
Il y a quelques années, PlaNet Finances avait innové en permettant aux particuliers de devenir des bailleurs de fonds pour le micro-crédit. Mais cela avait été fait en gardant les inconvénients des solutions traditionnelles. Il s’agissait toujours de dons, versés dans un pot commun, sans possibilité de choisir son destinataire, sans garanties de bonne fin et sans transparence. De plus, la société étant dirigée par Jacques Attali, dont on se souvient des agissements contreversés à la BERD, on pouvait craindre quelques dérives quand aux frais généraux du système.
Grâce à la généralisation d’Internet, le modèle pouvait être simplifié et offrir les garanties minimales de transparence que tout financeur est en droit d’attendre. C’est ce qu’ont réalisé des organismes hybrides, qu’on pourrait assimiler à des courtiers pour le compte d’associations de micro-crédit, d’abord aux Etats-Unis (Kiva), puis en France (BabyLoan, Adie).

 

Le principe est simple.
Le courtier récupère des fonds auprès de sa clientèle, est rémunéré pour ce service par des frais de souscription (1€ par tranche de 100€ chez BabyLoan), les stockent transitoirement chez ses banques partenaires (en général engagées dans le secteur coopératif), et les reversent auprès d’organismes de micro-crédit étrangers [2] sélectionnés, à intermèdes réguliers de façon à minimiser les frais de change et de transferts.
L’organisme de micro-crédit (IMF) prête à des personnes exclues du circuit bancaire traditionnel, en effectuant un travail complémentaire de soutien, de conseil et de formation. Il prête à des taux certes supérieurs à ceux des banques traditionnelles, mais très largement inférieurs à ceux des usuriers qui sévissent habituellement dans les quartiers pauvres. Les prêts sont faits à des familles ou des groupes de familles en vue de financer des activités rémunératrices. Les remboursement se font en fonction des coutumes locales (souvent de petites sommes à des fréquences rapprochées) et les bénéficiaires sont incités à épargner leurs profits supplémentaires dans des livrets d’épargne permettant d’assurer leur autonomie financière en cas de coup dur. On retrouve l’esprit des premières caisses d’épargne mutualistes mises en place en occident au 19-ième siècle. La durée du prêt varie entre 3 et 12 mois, selon l'activité financée et les capacités de remboursement du bénéficiaire.
Une fois le prêt remboursé, les fonds sont re-transférés de l’organisme de micro-crédit vers le courtier occidental et sont de nouveau disponibles pour le donateur qui peut soit les récupérer, soit les réinvestir sur un autre projet de son choix. Au contraire d’un don qui est versé à fond perdu, et ne sert qu’une fois, il y a un effet multiplicateur assez appréciable, la même somme pouvant servir à financer un grand nombre de projets.

Sur le terrain, l’intérêt est multiple. En plus de fournir à des populations déshéritées des ressources financières qu’elles ne pouvaient auparavant trouver que chez les mafieux locaux, il y a un accompagnement vers un niveau de vie supérieur, respectant la dignité de la personne et lui permettant de prendre en charge sa destinée. C’est la mise en place d’un cercle vertueux qui n’aurait pas pu démarrer sans l’impulsion financière initiale. En prêtant au niveau local sur de microprojets, collants au plus près des besoins des populations, on évite aussi les dispendieuses gabegies dont sont coutumières les grands organismes internationaux censés financer le décollage économique du Tiers-Monde.

Chez BabyLoan, les pays couverts sont actuellement le Bénin, l’Equateur, le Cambodge, les Philippines, le Tadjikistan, le Vietnam. Il est prévu de rajouter prochainement l'Afrique du Sud, le Mali, le Nicaragua, le Togo. Il est donc possible de diversifier géographiquement son risque, ou de privilégier certains pays en fonction de ses convictions personnelles (politiques ou religieuses par exemple).
Le nombre de 'babyloaniens' est d’environ 4400, ayant financé plus de 1500 projets pour un montant d'environ 420.000 €.
Dans le cas de BabyLoan, les fonds versés par l’internaute le sont sans intérêts pour éviter de majorer le taux du prêt final aux bénéficiaires, déjà élevé pour cause d’inflation locale endémique et de frais de fonctionnement importants de l'IMF [3]. Il faut donc considérer le montant des intérêts qui auraient pu être facturés comme un don solidaire, moins coûteux néanmoins que le don de la totalité du capital correspondant.
Pour l’avoir testé depuis près d’un an, je trouve le système particulièrement bien pensé, facile à utiliser et qui mérite de connaître une plus grande diffusion.
A l’approche de Noël c'est l'occasion, pour ceux qui ne connaissent pas ce site, d'aller y jeter un œil (et de sortir sa carte bancaire).

 

[1] sur les dérives du "Charity Business", lire "Donateurs, si vous saviez", cet article de Capital, ...
[2] les réglementations françaises et européennes interdisent ce genre d’activités pour des organismes non bancaires, et ceux-ci ne prêtent pas aux pauvres car c’est trop risqué et trop peu rentable.
[3] ces taux relativement élevés sont le principal argument utilisé par les adversaires du micro-crédit, qui n'ont par contre rien contre les taux usuraires de certains crédits à la consommation en occident (Cf. le reportage d'Envoyé Spécial). Il faut quand même noter que ces sommes servent en partie à créer de l'emploi sur place, et donc oeuvrent également au développement local.

 

 

Compléments:
. Les blogs : BabyLoan et NouvellesSolidarités.

14/09/2009

Affaire Hortefeux

Raciste envers les magrébins, le nouveau ministre de l'Intérieur ?
On se demande bien qui pourrait bien le croire. Même la LICRA pourtant si prompte à pourfendre tous les antisémites, n'y a rien trouvé à redire !


Il faudrait vraiment avoir l'esprit mal placé pour y voir autre chose qu'une petite blague de potache. Quoique avec un peu de mémoire, on peut se rappeler quelques précédents (merci à Rue89). A quand le Ku Klux Klan invité pour le 14 juillet ?

 

Petit florilège des réactions de vrais humoristes, qui savent bien remettre l'histoire en perspective:

 

Didier Porte:

 

Stéphane Guillon:

 

Les Guignols de l'Info:

 

La Chute:

avec tonton Adolf, qui aimait lui aussi beaucoup les auvergnats (surtout ceux de Vichy).

 

11/01/2009

Che: l'Argentin (The Argentine) de Steven Soderbergh

Che #1: the ArgentineLa Guérilla Cubaine, Théorie et Pratique.

Après l’excellent "Carnets de Voyage" de Walter Salles (2004), deuxième étape dans la vie de l'icône révolutionnaire qu'est Ernesto 'Che' Guevara.

A la lecture de nombreuses critiques vues ici ou là, je commençais à craindre que le premier volet de ce diptyque ne soit raté, et que l’industrie cinématographique américaine n’ait une fois de plus massacré le récit de la vie d’un des personnages les plus mythiques du 20ième siècle.
Il n’en est rien. Il faut rendre hommage à Soderbergh et à son équipe d’être resté fidèle aux écrits du ‘Che’, sans céder aux pressions de toutes sortes. Inspiré par les propres écrits de Guevara, le film se révèle passionnant de bout en bout, malgré sa relative longueur.
Certes, ce n’est pas un 'film d’action', ce que regrettent apparemment les aficionados des ‘blockbusters’ hollywoodiens. Mais qui de sensé s’en plaindrait.

Les "Carnets de Voyages" s’intéressaient à l’éveil idéologique du jeune médecin, découvrant la misère du sous-continent et l’exploitation de la population par une minorité privilégiée.
"L’Argentin" en constitue le prolongement, décrivant son passage à l’acte et la théorisation de ses actions.
Le ton est plutôt doctoral, alternant les cours théoriques professés à la tribune de l’ONU, lors d’interviews journalistiques, de sauteries mondaines ou de formations de jeunes recrues, avec la pratique du terrain lors d’épisodes dans la Sierra Maestra, puis la région de Santa Clara.
L’aspect du film est donc très didactique, sans être trop scolaire, ce qui semble gêner ses détracteurs. Les mêmes dénigreront sans doute tout autre ‘biopic’ qui ne serait ni une simple évocation filmée, ni une œuvre de propagande (dans un sens ou dans l’autre).

Au delà de la vie du Che, le film parle surtout des conditions d’une révolution réussie, de la nécessité d’une forte implantation locale, de l’impossibilité d’une dictature de se maintenir dans la durée, malgré l’appui de quelque Grand Frère (ici, l’Oncle Sam).
Il aurait pu noircir encore plus la situation locale en en rajoutant sur le régime de Batista, ses accointances avec la Mafia, les nombreux tripots et bordels pour militaires et touristes yankees. Il ne le fait pas.
Pas plus qu’il ne parle de certaines zones d’ombres du Che, régulièrement mises en avant par les anti-castristes pour essayer de le discréditer. Toute guerre de libération a toujours eu des à côtés pas très reluisants, n’en déplaise aux nombreux donneurs de leçons qui ne connaissent pas toujours leur propre Histoire, et sont souvent très complaisants avec les dictateurs de tous bords. On en a eu malheureusement encore de nombreux exemples pendant l’année écoulée (Chine, Proche et Moyen-Orient, Afrique, Russie, …).
Le film est donc plutôt équilibré de ce point de vue là.
Il préfère mettre l’accent sur l’aspect politique et militaire, rappelant que le mouvement castriste était d’abord et avant tout un mouvement anti-impérialiste et anti-colonialiste, qui ne se rapprocha des mouvements communistes que dans un deuxième temps, par pur opportunisme. De nombreuses références à José Marti, héros de l’Indépendance contre le pouvoir colonial espagnol émaillent d’ailleurs tout le début du film.

La photo de KordaFinalement, loin du portrait hagiographique décrié par certains, c’est une belle leçon d’Histoire que devraient méditer ceux qui croient encore pouvoir imposer un nouveau régime de l’extérieur. Les pérégrinations ratées de Guevara au Congo et en Bolivie montrent d’ailleurs qu’on peut se tromper soit même sur les possibilités de déroger aux règles.

L’interprétation de Benicio del Toro mérite en tout cas son prix reçu à Cannes, le reste du casting ne déméritant pas. Une mention particulière à l’acteur incarnant Castro (Demian Bichir), mais également aux nombreux figurants (mexicains ?, portoricains ?) ayant su faire revivre la situation de l’époque.

Vivement le prochain, et nécessairement dernier épisode.
Hasta Siempre, Comandante !


Découvrez Tradicional Habana!


Note : 8/10


Compléments :
> Le site du film.
> Le Dossier Pédagogique de l'Agence Cinéma Education.
> A Lire: "La Guerre de Guérilla" et "Souvenirs de la Guerre Révolutionnaire Cubaine".
> Questions-réponses sur DrapeauRouge.
> Les critiques de CommeAuCinéma, Telerama, Excessif, Fluctuat, KrinEin, AVoirALire, ZéroDeConduite, CritiquesClunysiennes, BlogCulturel, Barberousse, JanAbbie, BebeAlien.

04/10/2008

Wolfkers par Guy Cassiers

WolfkersTriptyque du Pouvoir (2): Huis Clos.

"Wolfskers" est inspiré des 3 long métrages d'Alexandre Sokourov ("Moloch", "Taurus" et "Le Soleil") dont je n'avais malheureusement vu que le dernier, leur diffusion ayant été assez confidentielle.
S'il est possible de voir la pièce sans connaitre ces 3 films, il me semble nécessaire de connaître un peu la vie des 3 protagonistes en question, Wolfskers n'en reprenant que quelques scènes clef, sans beaucoup approfondir la psychologie des personnages. Deux autres films récents s'étaient par ailleurs déjà penchés sur le sujet, à savoir "La Chute" d'Olivier Hirschbiegel (également sur les derniers jours d'Hitler) et "Khroustalov, ma voiture" d'Alexeï Guerman (sur la fin de Staline, étrangement semblable à celle de Lénine) tous les 2 éminemment recommandables.

Le but de Wolfskers est de comparer ces 3 destins en même temps sur la même scène, en en soulignant les similitudes, les personnages secondaires étant joués par les mêmes acteurs.
Si ça marche plutôt bien pour Hitler et Lénine, ça a plus de mal à passer avec HiroHito dont la vie est sensiblement différente. Si les 2 premiers sont devenus des despotes du fait de leur volonté propre, et n'ont cessé leur 'carrière' que du fait de la maladie et de la mort, le dernier a eu un parcours qui s'est déroulé en sens inverse. Né pour régner, considéré comme un dieu vivant de par son ascendance, il a su évoluer vers une condition d'homme ordinaire plus proche de ses désirs.
De même si les serviteurs, courtisans et personnages féminins sont assez passe-partout pour rentrer dans le cadre imposé, il est difficile de voir en Speer, Staline et McArthur des personnages équivalents, notamment au vu de leur parcours ultérieur.

Le discours de Wolfskers est donc très réducteur par rapport à celui de Sokourov/Arabov. Il souligne l'hypertrophie des Egos qui conduit à nier l'individualité des autres, ravalés au rang de simples accessoires. Il rappelle que le pouvoir corrompt de façon consciente ou inconsciente.
Mais l'exercice se révèle assez scolaire et décevant, niant les spécificités de chacun des dictateurs et du contexte particulier à chaque époque.
Le dispositif scénique habituel à Cassiers est également assez mal utilisé, avec seulement quelques gros plans de vidéos floues. On aurait aimé voir utilisées quelques photos historiques, comme par exemple celle de McArthur avec HiroHito, seulement matérialisée par des effets de flashs.

Dans le même registre de 3 individualités enfermées dans un lieu clos en attendant leur jugement dernier, et dont on examine les crimes de leurs vies passées et leur future déchéance perpétuelle, Sartre avait réussi à faire quelque chose de beaucoup plus simple et nettement plus efficace.


Note: 6/10

Compléments :
> Le spectacle sur les sites du Théatre de la Ville, du Festival d'Automne et de la ToneelHuis.
> Les dates de la tournée sur LesArchivesDuSpectacle.
> Le dossier pédagogique du CRDP Paris.
> Les analyses et critiques de ThéatreContemporain, RueDuThéâtre, Telerama, SpectateurTurbulent, KissingAndHorridStrife, Les3Coups, L'Humanité, Tadorne.