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31/10/2006

Mémoires de Nos Pères (Flags of Our Fathers)

Flags of Our FathersLe Prix du Sang, La Valeur du Mensonge.

Qu’est ce qu’un Héros ? Celui qui a survécu ? Celui qui a une 'belle' mort ? Celui dont on se souvient pour l’éternité ? Ou celui que l’on doit respecter pour avoir été fidèle à des valeurs (liberté, démocratie, …) censées être représentées par le drapeau qu’on hisse à la face du monde ?

Comme tout bon récit de guerre, ce film de Clint Eastwood est une belle réflexion sur la valeur du sacrifice, les liens indéfectibles entre les combattants, les profonds traumatismes qui habitent à jamais les survivants. On est évidemment loin de l’héroïsme imbécile des films de propagande hollywoodiens sponsorisés par le Pentagone (Pearl Harbour, En Territoire Ennemi, …). Il se situe au contraire dans la lignée des nombreux films ayant traité de la Guerre du Vietnam (Voyage au Bout de l’Enfer, Apocalypse Now, Platoon, …), mais ne s’arrête pas à l’aspect psychologique et moral, au ras du sol, traditionnel dans ce genre de long métrage.

Ce qui est nouveau, c’est la prise en compte des aspects économiques et politiques de la Guerre. On l’avait déjà vu pour des guerres à visée purement impérialiste ou coloniale (JarHead, …), mais c’est assez nouveau pour la Seconde Guerre Mondiale, censée être une guerre 'morale', noble et altruiste, uniquement destinée à libérer le monde 'libre' des méchants nazis/fachos/jaunes/rouges (rayer les mentions inutiles).
En se plaçant dans les coulisses du pouvoir, dont le but est de trouver impérativement des fonds pour financer les industries d’armement, on éclaire les combats d’un jour nouveau.
L'impératif n’est pas de fournir aux armées les moyens de battre les ennemis (on se satisfait parfaitement de la nombreuse chair à canon pour suppléer au manque de munitions), mais de réaliser une belle opération financière (les War Bonds) accompagnée d’une opération de relations publique (drapeau/monument accaparé par les Marines au dépends de la Navy).
Les 'Héros' ne sont plus que des éphémères vedettes de télé-réalité, mis en lumière pour promouvoir le produit, et rejetés dans l’ombre dès qu’on n’a plus besoin d’eux. Peu importe d’ailleurs qu’ils aient été sur la photo, ou que le récit diffusé dans les chaumières soit conforme à la réalité ou non.

Mémoires de nos PèresTechniquement, le récit est une longue suite de flash-back rendant bien compte de l’état d’esprit des protagonistes, tiraillés entre vie présente et souvenirs du passé. Les seules séquences à ne pas être au niveau sont celles où le fils enquête pour interviewer les survivants et qui rallongent le film inutilement.
Plus que le devoir de mémoire dû à nos pères (comme le laisse penser la mauvaise traduction du titre), ce film est un étendard dressé contre la manipulation des esprits par les médias, comme on a encore pu la voir lors de l’invasion de l’Irak.
La seconde partie du diptyque (Lettres d’Iwo Jima) devrait renforcer cet aspect, en présentant le point de vue des japonais qui, bien que poussés à des comportements fanatiques, sont quand même morts eux aussi 'héroïquement' pour la défense de leur territoire.

Note: 8/10

Compléments :
> L' histoire de la célèbre photo prise à Iwo Jima.
> La Fiche du film du Wikipedia.
> Le Site du film.
> Critiques sur "CommeAuCinéma", "DvdCritiques", "FilmDeCulte", "Télérama", "Excessif", "iMédias", "EcranLarge", "Fluctuat", "AVoirALire", "ChronicArt", "Evene".
> Sur les Blogs: "KrinEin", "SurLaRouteDuCinéma", "HellJohn", "LaSenteurDeL'Esprit", "SebInParis", "ARebours".

17/10/2006

Une Vérité qui Dérange (An Unconvenient Truth)

Unconvenient TruthChronique d’un Désastre Annoncé.

Al Gore est l’ex-futur président des USA, comme il plait à se présenter de façon ironique, son destin politique ayant été contrarié par les mœurs électorales bizarres des machines à voter de Floride (dont le gouverneur est Jeb Bush), et le penchant droitier des juges de la Court Suprême (dont beaucoup nommés par les Bush). Du coup, ça lui a donné beaucoup de temps libre pour s’intéresser à un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, le réchauffement de la Terre.
Depuis 5 ans, il parcourt donc les États-Unis et les grandes villes de la planète, pour un cycle de conférences extrêmement bien fait, très pédagogique, bien documenté et à la portée de tous. Ce sont ces conférences qui forment l’ossature de ce documentaire, entrecoupées de réflexion sur sa vie et son engagement politique.

Il présente l’ensemble des faits disponibles, illustrés et commentés de façon claire (schémas, photos, vidéos), avec un humour qu’on ne lui connaissait pas. Il réfute les arguments bidons invoqués par les lobbys pétroliers via des campagnes de désinformation dans les médias grand public. Il explique les mécanismes en jeu, les preuves incontestables accumulées depuis des années (fontes des glaciers et des banquises, augmentation des températures, des ouragans et cyclones, …). Il souligne les conséquences prévisibles si rien n’est fait pour renverser la tendance (montée des eaux, dérèglements climatiques et écologiques, ressources en eaux et en terres agricoles). Il rappelle les succès passés dans le domaine du trou de la couche d’ozone, maintenant de l’histoire ancienne grâce à l’interdiction des CFC. En s’obstinant à ne pas s’aligner sur les critères de Kyoto, les USA sont même en train de creuser la tombe de toute leur industrie automobile, moins efficace en terme de performance et de propreté écologique que tous les pays émergents, Chine comprise.

Katrina 2005Le point faible de son raisonnement est l’appel à la responsabilité civique des citoyens pour obliger les politiques à prendre le problème à bras le corps. On sent bien, sous sa foi en la Raison et la Démocratie, un discours pessimiste et désabusé ainsi qu’une certaine lassitude à devoir sans cesse rabâcher les mêmes évidences. Le parallèle avec l’industrie du tabac est particulièrement intéressante. Malgré l’implication personnelle de certains, malgré la multiplication des cancers du poumons, malgré des lois de plus en plus restrictives, il reste toujours difficile, même aux États-Unis, d’éradiquer un tel fléau.
Tant que l’intérêt général sera amené à s’effacer devant l’égoïsme et les intérêts particuliers de certains privilégiés (individus ou sociétés), il est à craindre que la situation actuelle continuera à se dégrader jusqu’à atteindre un niveau insupportable. Il n’y a donc plus qu’à attendre que Manhattan soit sous quelques mètres d’eau, suite à la fonte des glaciers polaires pour espérer voir les américains se réveiller enfin. Mais ne sera-t-il pas déjà trop tard ?

Note: 9/10

Compléments :
> La Fiche du film du Wikipedia.
> Le Site du film: un très bon complément au documentaire.
> Critiques sur "CommeAuCinéma", "Fluctuat", "FilmDeCulte", "Télérama", "Excessif".
> Sur les Blogs: "404BrainNotFound", "Libé", "Niklas", "Matozzi", "Nessy", "RéflexionsDuMiroir".
> Le réchauffement des pôles sur le "Magazine de la Recherche Européenne".

23/07/2006

Vol 93 (United 93)

Faits et Fiction, Réalisme et Réalité.

Avec le développement du trafic aérien dans les années 70, était né un nouveau genre de films axé sur le sensationnel et le morbide, prétexte à des huis clos angoissants et donnant lieu au fil des ans à une surenchère d’effets spéciaux. Derniers spécimens du genre: "Destination Finale", "Flight Plan" ou "Des Serpents dans l’Avion", de bons nanards qui montrent bien qu’il est difficile d’innover sans tomber dans le grotesque.

Il y avait donc tout lieu d’être inquiet en apprenant, dans la foulée d’autres films 'patriotiques', le projet américain de reconstituer la destinée du vol "United 93", le 11 septembre 2001.
Heureusement c’est à Paul Greengrass ("Bloody Sunday", "La Mort dans la Peau"), que la réalisation a été confiée. En adoptant un style de docu-fiction, il a habilement évité les écueils du genre. Les acteurs sont soit de parfaits inconnus, soit jouent leur propre rôle (beaucoup de contrôleurs aériens). Pas d’héroïsme déplacé, pas d’effets spéciaux incongrus, pas de musique grandiloquente. Seuls sont montrés la banalité des faits, la routine des comportements, l’aspect ordinaire des personnes prises au piège d’une situation que personne ne maîtrise. A la différence de nombreux suspenses artificiels, l’émotion naît de la connaissance du dénouement final, et de la description méticuleuse de la machine infernale que rien ni personne ne pourra arrêter (contrôleurs débordés, militaires dépassés, décisionnaires absents, …). La tragédie se nourrit du sang des victimes innocentes, et de l’inéxorabilité du Destin.
L’image est fruste et privilégie les gros plans de façon à renforcer l’aspect réaliste du film. La caméra est à hauteur d’homme, bouge et tremble comme le ferait un témoin invisible.

Le contraste est total avec les plans larges de CNN qui, en occupant au maximum l’espace et le temps, prétend informer et montrer une 'Réalité' objective, mais échoue totalement dans ses objectifs, ceux qui regardent ses images étant incapables de les interpréter.
En faisant abstraction du 'bruit de fond' médiatique, qui pollue toute émission télévisée 'de flux' (reportage ou télé-réalité), le cinéma permet de retrouver les informations pertinentes et d’apporter une vraie explication aux événements du '09/11'.

En résumé, "Vol 93" se révèle une excellente reconstitution qui ringardise complètement tous les films du genre, ainsi que toutes les prétentions des télévisions à être le média de 'la Vérité'.

Note : 9/10

Compléments :
> Les enregistrements de la Boite Noire du vol.
> Un témoignage de Ben Sliney.
> Pour les rapports entre la forme et le fond des médias, voir "Pour Comprendre les Médias" de Marshall MacLuhan.

> Fiche Cinéfil.
> Les sites du film: américain et français.
> Les critiques du film sur "EcranLarge", "Fluctuat", "iMédias".
> Sur les blogs: "SebInParis", "SurLaRouteDuCinéma", "LaSenteurDel'Esprit", "GloubiBlogua", "AuBoutDuMonde".

03/06/2006

X-men 3

Eloge de la Différence dans un Monde Normalisé

La sortie de X-Men 3 restera sans doute une grande déception pour tous les fans du 'comics'.
Les grands studios américains semblent plus intéressés à tuer la poule aux œufs d’or que de se donner les moyens de produire des films de qualité, pourtant plus rentables à long terme. Avoir remplacé un réalisateur et un scénariste talentueux par 2 tacherons besogneux en fournit un nouvel exemple. Je ne détaillerais pas ici tous les défauts de ce 3-ième opus, d’autres l’ayant déjà fait avant moi, et sans doute mieux que je ne saurai le faire. C’est d’autant plus dommage que, à part les "Spiderman" (de Sam Raimi), les X-men étaient les seuls films de 'super-héros' capables d’allier grand spectacle de qualité pour le grand public et discours humaniste compréhensible par tous.

En ces temps de replis identitaires, de revendications communautaristes, de guerres ethniques, de comportements racistes et xénophobes de plus en plus exprimés et justifiés par des pseudos considérations scientifiques, morales et religieuses, où 'les autres' sont niés en tant qu’êtres humains véritables pour mieux être marchandisés, exploités ou massacrés, la saga des X-Men est une ode à la différence, à la tolérance, à la mixité, au respect de l’autre. Sous le vocable générique de 'mutants', on retrouve en effet toutes les minorités possibles et imaginables, certaines étant d’ailleurs représentées plus particulièrement par un des personnages (femmes, handicapés, surdoués, minorités ethniques ou religieuses, étrangers, homosexuels, …).
Bien que le développement de ce 3-ième récit reste très superficiel et très orienté 'pop-corn movie', des questions intéressantes sont posées tout au long du film :
- faut-il choisir une normalité médiocre, plutôt que de développer ses dons dans un contexte difficile ?
- peut-on se renier soi-même par amour ?
- que faire quand on est forcé de vivre dans le camp qu’on n’a pas choisi ?
- l’amitié est-elle possible entre 2 personnes ayant une conception de la vie différente, ou des avis divergents sur les mesures à prendre ?
Face aux discriminations, au rejet, à la persécution, 3 attitudes sont possibles, illustrées par les différents groupes en présence :
- ceux qui prônent la lutte armée, le développement séparé des 'races' et des sexes, l’avènement d’un nouveau 'peuple élu', symbolisés par Magneto, pourtant rescapé des camps de la mort nazis, mais idéologue d’une nouvelle 'race supérieure'.
- ceux qui prônent l’intégration, l’enrichissement mutuel, la discrimination positive pour permettre à tous une meilleure adaptation, symbolisés par le groupe du professeur Xavier.
- ceux qui préfèrent l’individualisme forcené, l’incommunicabilité, l’anarchie, le retrait de la vie commune, et qu’on retrouve dans le Wolverine des débuts, dans le Phénix, et dans le groupe des mutants Omega.
La force de la série X-Men est de renverser les rapports dominants/dominés. Les simples humains, en haut de l’échelle du pouvoir, se retrouvent dépassés par l’Evolution Darwinienne et se retrouvent à un stade d’animaux savants, condamnés à disparaître comme les néanderthaliens avant eux. Face à la future espèce dominante qui commence à proliférer, ils réagissent alors en animaux primitifs, laissant s’exprimer leurs peurs et leur refus d’évoluer.

L’ensemble de la trilogie est donc un discours d’utilité publique, qu’on aimerait voir plus souvent dans les 'blockbusters' hollywoodiens, au lieu du modèle idéologique américain habituel (bon blanc chrétien riche aux yeux bleus, méchants étrangers fourbes et basanés, femmes soumises et stupides, etc.). On regrettera d’autant plus la petite dérive de "X-Men 3" qui prend pour nouveaux méchants toute une bande de latinos, drogués, punks, femmes intelligentes, et autres racailles de série Z, alors le côté des bons s’enrichi d’un fils de bonne famille (blanche évidemment). On est loin du sulfureux Diablo de l'épisode 2 !
Comme beaucoup d’autres trilogies, cet épisode ne satisfera donc que ceux qui ont vu les précédents, et leur permettra de patienter avant la probable sortie d’un nouvel opus, annoncé pas très finement par une courte séquence après le générique de fin (Spoiler: l’esprit du professeur Xavier est passé dans le corps de l’homme vu dans le coma au début du film). On espère que la qualité du scénario et de la réalisation aura le temps de s’améliorer en route. Il serait dommage de devoir se contenter que des bandes dessinées et des dessins animés (d’ailleurs pas entièrement sortis en France) pour retrouver l’esprit du génial Stan Lee.

Note: 6/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site officiel du film.
> Les critiques du film sur 'CommeAuCinéma', 'DvdCritiques', 'EcranLarge', 'FilmDeCulte', 'Fluctuat', 'Excessif', 'Telerama'.
> Sur les blogs d'Allociné, de 'SebInParis', 'TheBloggingCircus', 'A Rebours'.

27/02/2006

Syriana

Le Pétrole est une Drogue comme les autres

Il est toujours difficile de parler géopolitique dans un film, qui par définition est d’une durée relativement limitée. Pour être compréhensible, le propos doit être réduit à quelques faits importants, quelques personnages clefs et quelques rebondissements. Les films dit choraux doivent obligatoirement être longs et essayer de ne pas trop s’éloigner des règles 'classiques' (unité de lieu, de temps et d’action) pour ne pas perdre le spectateur en route.
Dans ce contexte, "Syriana" s‘en sort plutôt bien. Certes, il est nécessaire de connaître un peu la conjoncture internationale en général, et le contexte moyen-oriental en particulier pour ne pas être largué, mais le scénariste n’a pas fait l’erreur de tout prendre en compte.
On n’y parle donc pas des trafics d’armes, des comptes en Suisse, des situations israélo-palestinienne ou libano-syrienne, des compétitions diplomatiques américano-russo-européennes, de l’Afghanistan, des guerres du Golfe, des agissements de la famille Bush, etc. Par contre, il est évident que ce n’est pas un film de 'divertissement', et qu’il ne faut pas laisser son cerveau au vestiaire ou laisser traîner les yeux sur sa voisine.

Le réalisateur, Stephen Gaghan, avait déjà scénarisé "Traffic" qui traitait du business de la drogue, vu par 3 familles de personnages (les services américains spécialisés, les flics mexicains, les narcos-trafiquants). La vision de ce film était facilitée par un code de couleur, l’image ayant été traitée pour tirer vers le bleu, le jaune ou le blanc selon les personnages suivis. Ici, rien de tout cela. L’interpénétration des situations et des (nombreux) personnages ne permet pas ce genre d’astuces. Cette complexité est à la fois la force et la faiblesse du film.
On y suit en effet les pérégrinations :
- d’un agent de la CIA, qui bien que compétent, expérimenté, polyglotte, sans scrupules et dévoué à son pays, se retrouve trahi par ses anciens contacts et lâché par ses chefs comme un vulgaire pion.
- de cadres supérieurs de compagnies pétrolières dont le comportement mafieux corrompt toutes les couches de la société.
- d’une famille royale du Golfe, où les intérêts particuliers et les luttes de pouvoir s’opposent à la logique économique et à l’intérêt national.
- d’un avocat d’affaire chargé de déminer et d’étouffer les affaires de corruptions trop visibles de l’un de ses clients pétrolier, en vue d’une OPA internationale.
- d’un analyste d’une société de trading suisse amené à conseiller le plus progressiste des responsables arabes.
- de groupes islamistes, avec leurs stratégies de recrutement et leurs nombreuses contradictions.
- d’ouvriers pakistanais immigrés dont le destin tragique résulte des agissements des uns et des autres.

Si le scénario est riche, et explique bien la situation et les motivations des différents intervenants, il est relativement touffu et difficile à suivre. Les scènes s’enchaînent parfois de façon abrupte. Heureusement les acteurs sont tous d’un excellent niveau que ce soit les stars américaines ou les inconnus d‘origine arabe.
Le parallèle avec "Trafic" n’est en tout cas pas anodin, car le pétrole comme la cocaïne mettent en jeu (presque) les mêmes acteurs (gouvernements, services spéciaux, hommes d’affaires, avocats véreux, …). Et le Pétrole est vraiment la drogue ultime: abondante, pas chère, impossible de s’en passer (même un écologiste forcené en est dépendant), et des profits colossaux pour ceux qui maîtrisent sa filière.

C’est un film qu’il faudra sans doute revoir au moins une deuxième fois pour en saisir tous les aspects, d’autant plus qu’il a été amputé de certaines scènes au montage. Espérons que le DVD contiendra, en plus de la version complète, des bonus permettant d’expliciter la situation pour ceux qui n’auraient pas tout compris. C’est en tout cas un film important dans le contexte actuel, à rajouter dans la liste de ceux qui ne prennent pas les spectateurs pour des imbéciles ("Lord of War", "JarHead", "Good Night & Good Luck", ...)

Note: 8/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> "La chute de la CIA: mémoires d'un guerrier de l'ombre sur les fronts de l'islamisme", par Robert Baer, ex-agent de la CIA, dont est inspiré le film.
> Les critiques de "CommeAuCinéma", "Excessif", "Fluctuat", "France2", "l’Humanité", "LaLibreBelgique", "Mulderville".
> Sur les blogs: CriticsOnline et SebInParis, "AuBoutDuMonde".
> "Le Monde selon Bush" : le documentaire de William Karel sur la politique saoudienne de la famille Bush.
> L'analyse de "VoltaireNet".