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22/01/2012

Bonne Année du Dragon Noir

Water Dragon

Ce 23 janvier, nous passons à l'année du Dragon d'Eau Noire (ou Dragon Noir de la Pluie).
Pour tout savoir sur ce signe et ses déclinaisons dans la Culture mondiale, lire l'excellent article de tao-yin
Pour les prédictions associées voir AsiaFlashBoiteDePandoreChenMen ou JackTurf.

L'année du Lapin blanc a vu la continuation de l'année du Tigre blanc, avec son lot d'exigence de justice et de vie heureuse (révolutions arabes, mouvement des indignés, dissidents russes et chinois, immolation de moines tibétains, ...).
L'année du Dragon d'Eau Noire devrait être tout aussi mouvementée (élections, guerres, révolutions, ...) et voir de nombreuses modifications radicales (positives ou négatives).

C'est le seule signe mythologique des calendriers asiatiques, le plus puissant aussi, donc tout est possible. Mais cette puissance est difficile à maitriser, et certains s'en brûleront sûrement les doigts. 

Pour certaines thématiques particulières, voir LeFigaro, Slate, TheEconomistDécalée, F-Becuwe.

Water Dragon

Par ailleurs, 2012 devrait voir la sortie française du 2-ième épisode des aventures de Dragons (Dreamworks): Gift of the Night Fury (en DVD),

 

ainsi que la sortie cinématographique du Siegfried d'Alex Alice, d'après Wagner. Beau timing pour ce film qui sonnera donc la Fin du Monde des Dieux. C'est peut-être ce qu'avaient prévus les mayas, finalement!

13/02/2010

Alexandra David-Néel "Mon Tibet", de Michel Lengliney

Alexandra David-Néel: Mon tibetLe Dragon et la Tortue.

 

En 1997, Jean-Jacques Annaud et Brad Pitt avaient permis de faire connaître au grand public le destin extraordinaire d'Heinrich Harrer, qui avait passé "7 ans au Tibet" auprès du Dalaï Lama.

Il est un personnage tout aussi important dans l'histoire de la région, qui mériterait d'être le sujet d'un grand film d'aventures.

En 1924, Alexandra David-Néel (1868-1969) avait été la première occidentale à atteindre Lhassa, alors totalement interdite aux étrangers.

Femme aux vies multiples, A.D-N avait entamé à 43 ans une carrière d'exploratrice en Asie, avoir été, entre autres, suffragette anarchiste en Europe et chanteuse lyrique à l'opéra de Hanoï.

 

"Mon Tibet" se déroule pendant les 10 dernières années de sa vie, à l'occasion de 3 moments clés : l'arrivée de Marie-Madeleine Peyronnet (29 ans en 1959), la situation 7 ans après, et la dernière année d'A.D-N à Samten Dzong.

 

Un auteur pas très connu et une petite salle de Montparnasse pouvaient faire craindre à une pièce de seconde zone. La renommée des 2 actrices laissait cependant augurer de quelque chose d'intéressant, et le bouche à oreille commençait déjà à alimenter un buzz très élogieux.

 

Hélène Vincent (un César pour "La Vie est un Long Fleuve tranquille") et Emilie Dequenne (Prix d'interprétation à Cannes pour "Rosetta") sont complètement dans la peau de leurs personnages. L'évolution de M-M.P, qui s'affirme progressivement, professionnellement et humainement, face au Dragon qu'est A.D-N est particulièrement bien rendu. Le 'pitch' est en partie celui de "Tatie Danielle", en beaucoup plus drôle, plus émouvant et plus intéressant sur le plan historique.

Les bons mots et les vacheries fusent, rythmant les souvenirs des pérégrinations passées et les problèmes liés au grand âge. Les connaisseurs de l'oeuvre d'A.D-N se retrouveront en terrain connu, mais les autres trouveront également beaucoup d'intérêt à cette confrontation entre 2 femmes que pratiquement tout oppose, sauf leurs caractères aussi affirmés d'un côté comme de l'autre.

 

La mise en scène est également particulièrement efficace, sans temps morts, et sachant jouer aussi bien avec l'avant-scène qu'avec les éléments du capharnaüm disséminé sur le plateau.

La pièce est relativement courte et ne présente que quelques faits représentatifs de la vie des 2 femmes. Ça pourra sembler trop court à ceux qui connaissent en détail les tribulations d'Alexandra ou le travail impressionnant de M-M.P à la tête de la Fondation Alexandra David-Néel.

Mais l'essentiel est là, mettant bien en valeur la psychologie des personnages, et l'ensemble dégage une émotion palpable, mesurable aux applaudissement fournis accompagnants les nombreux rappels.

 

Reste le mystère impénétrable de la vie d'A.D-N. Elle était devenue une des meilleures connaisseuses occidentales du Bouddhisme. Elle fut ordonnée lama après avoir suivi tout le cursus nécessaire (y compris une retraite dans une grotte du Sikkim, ravitaillée 2 fois par an). Elle pouvait discuter d'égale à égal avec les plus grandes sommités intellectuelles du bouddhisme tibétain de l'époque.

Pourtant, elle fut incapable de juguler son Ego et, jusqu'à la fin, fut autoritaire, égoïste, cassante, blessante, incapable d'être en harmonie avec son entourage, persécutant la seule personne capable de la supporter.

Comme dans la fable, c'est la "Tortue" qui a gagné la course, en se révélant finalement plus bouddhiste que sa compagne de route partie avant elle.

 

Note: 9/10


Compléments :
> "Dix ans avec Alexandra David-Néel" de Marie-Madeleine Peyronnet.
> Le documentaire "Alexandra David-Néel: du Sikkim au Tibet Interdit" (1992) qui suit Marie-Madeleine Peyronnet au Sikkim dans le monastère où Alexandra David-Néel avait fait une retraite.
> Les avis de WebtheaLaBoiteASorties, TheatrothèqueLes3Coups, TheatroramaTheatrauteur, FroggysDelightCritikator, Tinou.

 


Alexandra David Néel racontée
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