01/11/2007
Toxic
Tube Mortel.
Certaines chansons sont tellement universelles qu'on peut les jouer dans une multitude de styles et d'orchestrations.
Un bon exemple avec le "Toxic" de Dennis / Karlsson / Winnberg / Jonback (2003), chanté habituellement par Britney Spears (bimbo décolorée et déjantée), mais qui a été abondamment repris depuis par d'autres artistes plus talentueux.
Un beau travail d'archéologie musicale a été fait sur ce sujet par le très bon blog "Bien Culturel" qui en présente 6 versions différentes. Qui dit mieux ?
Quelques autres Cover / Remixes:
Linkin Park / Britney Spears (pop-rock).
Lenny Bertoldo (remix radio).
Petyasb (techno).
Mark Ronson / Ol'Dirty Bastard (rap).
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20/10/2007
Vsprs d’Alain Platel
Vesperas sine Anima.
"Vsprs" (Vesperas sans les voyelles) se présente de prime abord comme un exercice de style oulipien (comme dans "La Disparition" de George Perec, roman écrit sans jamais utiliser la lettre E). Mais multiplier les expérimentations suffit-il à créer un bon spectacle ?
La base en est les "Vêpres de la Vierge" (1610) de Monteverdi, messe baroque revue et corrigée par des apports de jazz manouche particulièrement bien intégrés. Côté oreille, rien à dire au travail de Fabrizio Cassol, à l’interprétation des différents musiciens et au travail vocal de la soprano du jour (il y en a 3 en alternance).
Mais le spectacle est censé être aussi être visuel, et c’est là que ça se gâte.
Si j’ai bien compris, Alain Platel a voulu mélanger le déroulement d’une messe, principalement effectuée le soir dans les monastères, avec les aspects extatiques liés à la religion.
On rompt donc le pain en début de spectacle, et on enchaîne une succession de numéros censée exprimer le ressenti d’une Foi extrême.
Parmi les plus réussis, ceux de 2 contorsionnistes qui ne dépareraient pas la "Cour des Miracles".
Parmi les plus pitoyables, un poème ‘merdique’ (???) et une séance de masturbation collective (le monachisme rime-t-il obligatoirement avec onanisme ?).
Entre les deux, quelques solos dansés pas trop mal faits, des jeux de rimes sur des listes de mots (mais les mots choisis désamorcent l’effet hypnotique des psalmodies), ou l’escalade d’une montagne de sous-vêtements blancs (la Foi déplace les montagnes ?).
Bref, entre extase, transe, épilepsie et branlette hystérique, il y en a pour tous les (mauvais) goûts, mais on cherche en vain une cohérence d’ensemble. Les quelques rires de la salle semblent avoir plutôt avoir été causés par une sensation de gêne, que par le côté pas vraiment comique du spectacle.
Original donc, mais j’attendais mieux d’un spectacle créé en 2006, et repris à différentes occasion. Mieux vaut le voir les yeux fermés.
Note: 5/10
Compléments :
> Le site des Ballets C de la B.
> Le spectacle sur le site du Théatre de la Ville.
> Les analyses et critiques de Libération, LaLibreBe, TheFakeCh, LesCulturelles, DanseLight, Fluctuat.
> Sur les blogs: AllegroVivace, ParisWeekEndDanse, Design, BienCulturel, Viennoiseries, Panopticon, Clochettes, Festivalier, ImagesDeDanse, FavoriteChoses, FrankSinatraEtMoi.
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30/09/2007
Myth, de Sidi Larbi Cherkaoui
Mytho et Mité.
Une bibliothèque et un labyrinthe peint aux côtés de grands battants ressemblant aux "Portes du Paradis" de Ghiberti à Florence.
Des musiciens/chanteurs classiques [1] (le cœur des anges ?) jouant des morceaux plutôt moyenâgeux en italien.
Plusieurs personnages attendant leur tour comme dans le "Huis Clos" de Jean-Paul Sartre. Des ombres les suivent, s’attachent à eux. Démons ? Anges gardiens ? Certains ressemblent aux fantômes japonais popularisés par des films comme "Ring" de Hideo Nakata. Deux personnages font penser aux commentateurs de "Riget", la série fantomatique de Lars Von Trier.
Un militaire en grand uniforme fait tapisserie, sans qu’on comprenne la raison de sa présence.
Une suicidée francophone crêpe le chignon d’une intello anglophone, qui s’attaque à une demeurée néerlandophone, pendant qu’une 'grande folle' black se pose des questions existentielles.
Les langues se mélangent et s’interpellent, reflet de la diversité du monde. Mais pourquoi ne pas avoir sous-titré certaines parties des dialogues (japonais et néerlandais) ?
Certaines scènes de danse sont très belles et poétiques, et très spectaculaires.
Mais trop, c’est trop. Vouloir mélanger un scénario mystique (de nombreuses références à "La Divine Comédie" de Dante), des scènes de comédie (style "Cage aux Folles"), des contes pour enfants ("Le Magicien d’Oz"), de longues tirades philosophico-religieuses, avec une esthétique de film fantastique, ça fini par finit par conduire à un gloubi-boulga écoeurant et pas très digeste.
Au bout de 2 heures, on cherche toujours le Mythe, et le sens de ce déballage mal maîtrisé.
Le final semble suggérer une rédemption pour tous les ‘pêcheurs’, autorisés à franchir les portes après avoir communié avec une sorte de Christ jouant de bâtons comme d’une Croix.
Mais pourquoi la 'tapette' est-elle la seule à rester dans ce 7-iéme cercle du Purgatoire ? Faut-il comprendre que tout est il pardonnable, sauf l’homosexualité ?
Note: 7/10
[1] Le très bon ensemble Micrologus.
Compléments :
> Le spectacle sur les sites du Théatre de la Ville et de la ToneelHuis.
> Les critiques de 'De Morgen', 'Le Soir', 'Jérôme Bosch', 'La Libre', 'Le Monde', 'ResMusica', 'gPlog', 'InTheMoodForJazz', 'BienCulturel'.
> Des photos sur 'Frans Brood', 'Evene'.
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29/09/2007
Control, d'Anton Corbijn
Clair-Obscur lumineux.
Superbe film d’ambiance retraçant les ombres et lumières de la vie de Ian Curtis, sorte de Rimbaud mort de lassitude et de manque de confiance en lui.
Marié et père trop tôt, écartelé entre 2 femmes, victime de crises d’épilepsie, et de substances diverses, il aura brûlé sa vie comme son glorieux prédécesseur.
Sans mélo, sans forcer la légende, Anton Corbijn retrace de façon quasi documentaire le parcours d’un génie devenu star malgré lui.
La bande son, excellente, permet de remettre chaque tube dans son contexte de l’époque, quand l’Angleterre engluée dans la crise, était aussi sombre que ses corons du Nord-Ouest.
Un film indispensable pour ceux qui ont aimé, aiment ou aimeront Joy Division, groupe phare qui illumina la scène anglaise en générant une nombreuse descendance, à l‘instar des Sex Pistols, des Clash, de Siouxsie, de The Cure ou des Stranglers.
Une occasion pour réécouter ou faire connaître les petits bijoux que sont "Unknown Pleasure" et "Closer".
Note : 9/10
In Memoriam :
Compléments :
> Le site du film.
> Des videos sur Telerama.
> Les critiques de CommeAuCinéma, CourrierInternational, ArteTv, Telerama, Excessif, FilmDeCulte, Fluctuat, Critikat.
> Sur les blogs: CriticoBlog, BlogCulturel, MyGardenState, ShotActu.
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19/06/2007
Théatre de la Ville 2007 (Paris)
Bis Repetita Placent.
La programmation de la saison 2007/2008 est désormais connue, et les locations sont ouvertes sur abonnement.
Pas de bouleversement cette année. On retrouve à peu près les mêmes têtes que d'habitude, avec un grand nombre de reprises des années précédentes. C'est avantageux pour ceux qui ont raté certains spectacles des années passées, mais ça dénote une certaine routine chez les programmateurs, qu'on a connu plus à l'écoute des nouveaux talents.
Quoi qu'il en soit, il reste largement de quoi satisfaire les habitués de ces 2 salles, mais on espère un petit renouveau la saison prochaine...
J'ai particulièrement noté cette année:
Théatre/Opéra:
. "Huis Clos" (1944) de Jean-Paul Sartre, par Michel Raskine, du 2 au 26 octobre 2007.
. "N.Q.Z.C Arkiologi" de et par Wayn Traub, du 7 au 10 novembre 2007.
. "Regarde Maman, Je Danse" de et avec Vanessa Van Durme, par Frank Van Laecke, du 20 au 24 novembre 2007.
. "Retour à la Citadelle" (1984) de Jean-Luc Lagarce, par François Rancillac, du 5 au 21 décembre 2007.
. "Maitre Puntila et son Valet Matti" (1940) de Bertolt Brecht, par Omar Porras, du 8 au 26 janvier 2008.
. "Hop Là, Nous Vivons!" (1927) de Ernst Toller, par Christophe Perton, du 6 au 23 février 2008.
Danse:
. "Myth" par Sidi Larbi Cherkaoui, du 25 septembre au 6 octobre 2007.
. "Vsprs" (2006) par Alain Platel (Ballets C. de la B.), du 16 au 27 octobre 2007.
. "Umwelt" (2004) par la compagnie Maguy Marin, du 21 au 23 février 2008.
. "Prélude à l'Après-Midi d'un Faune" (1994) et "Le Sacre du Printemps" (1993) par la compagnie Marie Chouinard, du 1 au 6 avril 2008.
. Sankai Juku (buto) du 5 au 17 mai 2008.
. "Pushed" (2006) par Padmini Chettur, du 5 au 7 mai 2008.
Concerts:
. Musique des Steppes (Mongolie, Kalmoukie), le 13 octobre 2007 [Ecouter un titre].
. Ballaké Sissoko (kora, Mali), le 20 octobre 2007 [Ecouter un titre].
. Wu Man (pipa, Chine), le 24 novembre 2007 [Ecouter un titre].
. Farez Ayaz & Party (qawwali, Pakistan), le 13 décembre 2007 [Ecouter un titre].
. Hussein Al-Bechari et Mohamed Abou Zied (chants nomades, Egypte), le 19 janvier 2008 [Ecouter un titre].
. Musique du Sind et du Baloutchistan, le 18 février 2008 [Ecouter un titre].
. Homayoun Sakhi (rubâb), Noor Mohammad Keshmi (ghijak) et Ustad Bahauddin (tanbur) (Afghanistan), le 29 mars 2008 [Ecouter un titre].
. Ensemble Tyva Kyzy (chant diphonique féminin, Touva), le 5 avril 2008 [Ecouter un titre].
. Chant et Musique du Khorezm (Ouzbékistan), le 24 mai 2008 [Ecouter un titre].
> Le programme en pdf.
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