Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/03/2008

Inde du Sud

Le pays où les Dieux dansent.

L’Inde du Sud est la partie la plus mystérieuse, la plus colorée du sous-continent. C’est celle des grands temples-cités où l’hindouisme est toujours extrêmement vivant.
Les Dravidiens, occupants originels de l’Inde néolithique, furent repoussés vers le sud lors des grandes invasions du II-ième millénaire avant notre ère. Même le grand empereur Ashoka ne réussit pas imposer sa domination dans le Deccan, mais l’hindouisme y pénétra et s’y développa avec une autre approche et une autre esthétique que dans le Nord. Longtemps le Sud fut déchiré par les conflits entre Chola, Chalukya et Pallava. Ces derniers finirent par l’emporter tandis que le culte de Shiva et le jaïnisme se développaient avec une ferveur passionnée : les Pallava firent sculpter, dans les collines de Mahäbalipuram, le splendide relief de "La Descente du Gange"…
Au X-ième siècle les Chola dominèrent l’Inde du Sud et édifièrent à Tanjore le grand sanctuaire dédié à Shiva Nataraja, le "Maître de la Danse" qui confère son énergie au monde. Ils le représentèrent dans des bronzes d’une remarquable beauté plastique que l’on peut admirer au musée de Madras. Si Mysore évoque tous les fastes de l’Inde des maharadjahs, Belur et Halebid offrent la plus raffinée des statuaires.
Le pays tamoul, de Madras à Maduraï, permet de pénétrer au plus profond des traditions ancestrales… Et pourtant, que de différences entre la puissance des immenses gopurams du temple de Maduraï, véritables montagnes faites de main d’homme, peuplées d’une foule de statues à la polychromie éclatante, et la grandeur contenue d’un sanctuaire tel celui de Gangaikondacholapuram !
La côte du Kerala enfin est un paradis tropical à l’atmosphère originale. Elle fut marquée par le martyre de Saint Thomas et la présence des chrétiens de l’Eglise des Malabars, rattachés au lointain patriarcat d’Antioche. Les souvenirs de l’ère coloniale flottent encore aujourd’hui dans ce qui furent les comptoirs des différentes "Compagnies des Indes"…

Image Satellite Inde

Quelques informations complémentaires ci-dessous.

Bibliographie:
. "Guide Bleu : Inde du Sud" (Hachette).
. "Inde du Sud : A la rencontre du danseur cosmique": Guide Olizane.
. "L'Inde des Indiens": de Catherine Clément et André Lewin (Editions Liana Levi).
. "Fous de l'Inde : Délires d'Occidentaux et sentiment océanique": de Régis Airault, ancien psychiatre au consulat français de Bombay (Editions Payot).
. "Le Dieu des Petits Riens": roman d'Arundhati Roy (Gallimard Folio).

Cinématographie:
. "Inde des Dieux et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde de la Mer et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde des Jours et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "Des trains pas comme les autres : L'Inde du Sud" (2005) documentaire de François Gall (France Télévision).
. "Ayurveda" (2006) documentaire de Pan Nalin.
. "Les Dieux ne meurent jamais" (2004) documentaire de Laurent Aubert, Ravi Gopalan Nair, Patricia Plattner et Johnathan Watts.

Discographie:
. La musique carnatique sur le site d'Audrey Prem Kumar.
. Discographie Musique indienne arrêtée à fin 2002.
. Le catalogue Ocora.
. La musique indienne chez l'éditeur Inédit.

Infos - Web:
. Un site très complet sur l'Inde.
. Dieux et Déesses Hindous de l'Inde.
. Mythologie Hindoue.
. Sur "Wikipepia".
. Dossier Inde sur le site de "l'Université Canadienne de Laval"
. "Easy Voyage": Informations pratiques .
. Chez "Clio": dossier culturel sur l'Inde.
. Le site Pondichery.com dédié aux franco-indiens.

L'Inde du sud à Paris:
. Le quartier indien de Paris se situe dans les environs de la Gare du Nord, aux alentours de la station de métro Chapelle. Outre les nombreux magasins typiques (nourriture, vêtements, CDs, DVDs, ...), on y trouve un temple de Ganesh, malheureusement assez mal signalé. La procession de sa statue dans les rues du 18-ième arrondissement, tous les ans à la fin août, est un évênement à ne pas rater.
. De nombreux spectacles de danses/musiques indiennes sont organisés chaque année à Paris, spécialement au Théâtre de la Ville, au centre Mandapa et Salle Adyar, ainsi qu'à la Maison des Cultures du Monde.

Photoramas:
. Sur le "carnet de voyage de Jean-Marc Laboure": photos d'un voyage effectué en aout 2001.
. Sur le site web de Baudelet.net.
. Sur le site "LeVoyageur".
. Photos de Patrick Chatelier sur "FotoPlanète".
. Photos de Claude Renault sur l'Inde.
. Mes propres photos sur PicasaWeb:

Inde du Sud 2008



Carte Inde du Sud:
Inde du Sud (carte)

07/02/2008

2008: Année du Rat de Terre

année du Rat: AmourBonne Année 2008.


année du Rat: Fortune

11/10/2007

Le Mariage de Tuya (Tu Ya De Hunshi) de Wang Quan An

Le Mariage de TuyaUne Mongolie en Sursis.

Je suis toujours étonné quand je vois des gens, qui ne connaissent rien à l’Asie en général et à la Chine en particulier, exécuter un tel film avec quelques phrases assassines.
"Le Mariage de Tuya" n’est ni un vaudeville exotique, ni un pseudo documentaire, racontant la vie pauvre mais digne de peuplades éloignées de nous, et visant à conforter l’ego d’occidentaux repus et suffisants. Il est plutôt dans la lignée des drames sociaux des autres cinéastes chinois de la 6-ième génération ("Still Life", "The World", "Shanghai Dreams", "Blind Shaft", …). Il n’est pas anodin que le film commence et finisse sur les larmes de Tuya pendant son re-mariage.

L’ambiance y est nettement plus adulte et plus sombre que ce que le public a pu voir dans les films de Byambasuren Davaa ("L’Histoire du Chameau qui Pleure" et "Le Chien Jaune de Mongolie"). Si les paysages sont identiques, ces 2 films essayaient plutôt de (re)faire connaître au grand public occidental une Mongolie (la république indépendante) longtemps oubliée dans le no man’s land russo-chinois.

Tuya's MarriageLa Mongolie chinoise a ceci de particulier qu’il s’y concentre tous les malheurs et les inégalités frappant la Chine d’aujourd’hui.
Il ne faut pas oublier que c’est une "Région Autonome", désignation officielle chinoise pour un pays colonisé, administré et soumis au pouvoir de Pékin, et où les autochtones n’ont pas leur mot à dire, comme au Tibet ou au Xinjiang.
La vie de tous les jours montre sans fard le système à 2 vitesses imposé de l’extérieur.
Si les minorités ethniques ne sont que partiellement soumises à la politique de l’enfant unique (en l’absence de moyens contraceptifs, cette politique est d'ailleurs vouée à l’échec), la préférence donné au garçons par rapport aux filles entraîne un fort déséquilibre démographique, problématique quand il s’agit de se marier.
Les femmes y sont ici, comme dans beaucoup de pays pauvres, condamnées à une double peine de travail, à la maison et dans les champs.
La désertification, et ses conséquences sur la vie de tous les jours (manque d’eau, raréfaction des pâturages, tempêtes de sables), est principalement due aux déboisements massifs effectués pendant les années Mao (Grand Bond en Avant, Révolution Culturelle) quand la productivité avait été privilégiée aux dépends des équilibres écologiques et du respect des populations.
Les riches, c'est-à-dire les colons chinois et les mongols qui collaborent avec l’administration, peuvent prétendre à un niveau de vie correct, avec tous les privilèges que donnent la possession de Yuans et d’un passeport intérieur (véhicules modernes, soins hospitaliers, maisons de retraites décentes, etc.).
Les autres sont condamnés à se vendre (mariage, abandon du mode de vie traditionnel, prostitution, …) ou à s’enfoncer dans une misère matérielle et intellectuelle (pauvreté, alcoolisme, …).

C'est ce que raconte si bien ce film, via le destin individuel d'une petite bergère et de sa famille et leurs déboires tragi-comiques ("L'éclat de rire est la dernière ressource de la rage et du désespoir", Victor Hugo).

Note : 9/10

Compléments :
> La situation en Mogolie Intérieure sur Strates.
> Le site du film.
> Les critiques de CommeAuCinéma, Rue89, LeFigaro, Telerama, Excessif, FilmDeCulte, Critikat, Cinémasie, OrientExtreme, AVoirAlire, NightSwimming, CriticoBlog.

04/10/2007

Birmanie: Journée Blogs Solidaires

Free Burma
Free Burma.

Aujourdhui, 4 octobre, est organisée une journée de solidarité des blogueurs avec le peuple birman.

Plus de détails sur Pointblog et FreeBurma.

D'autres infos sur la Birmanie sur Tibet-Info ( et ) ainsi que sur Rue89 et sur Yahoo Actualités.

Voir aussi les dessins de Chapatte sur Yahoo Cartoons (notamment celui-ci, celui-là et celui-là) et le projet "Birmanie, la peur est une habitude" (malheureusement pas très à jour) sur birmanie.org.

Free Burma
Free Burma

20/09/2007

Le Pensionnat (Dek Hor) de Songyos Sugmakanan

Le PensionnatSamsara Thaï.

Les films thaïs sont assez peu nombreux à parvenir jusqu’en France. Raison de plus pour aller voir ce très bon film de fantômes, qui commence comme un film d’ados tendance nostalgique, style "La Guerre des Boutons" ou "Les Choristes", pour finir plutôt dans la lignée de "6-ième Sens" ou de "My Left Eye Sees Ghosts".

En évitant les excès violents de "Memento Mori", de "l’Échine du Diable" ou de "Harry Potter", il pose surtout le problème de l'intégration de l’individu dans la Société et de sa rédemption. Le fantôme est un reflet du héros, qui éprouve les mêmes difficultés à communiquer avec son entourage. Il n’est pas un ‘esprit affamé’ cherchant à exister aux dépends des vivants comme dans "Ring", "Histoires de Fantômes Chinois" ou "The Eye", mais un esprit coincé dans un monde parallèle au nôtre, et qui attend avec résignation la fin de sa ‘vie’ et sa future réincarnation. Victime d’une mort violente, et sans doute d’un mauvais karma, il occupe ce qu'un chrétien appellerait un ‘purgatoire’. Il est condamné à revivre les événements qui l’y ont conduit, cherchant à s’améliorer pour accroître ses chances d’accéder à un monde meilleur.

La Roue de la VieDe même le jeune garçon, puni pour avoir interféré avec le monde des adultes, est contraint d’apprendre à vivre avec les autres, et à pardonner à ceux qui lui ont fait du tort. Le pensionnat est un monde inconnu et sans âge, mêlant traditions et modernité (télé, jeux vidéo), dans lequel il faut marquer son territoire, tisser des liens, pour finir par sortir de son cocon et renaître à la Vie.

Bref, un sympathique récit initiatique, avec en plus le charme de la Thaïlande d’il y a 20ans, et de savoureuses références aux comédies fantômatiques de Hong-Kong (via des extraits de "Mr Vampire").

Note : 8/10

Compléments :
> Le site du film.
> Les critiques de SanchoAsia, CommeAuCinéma, Telerama, Excessif, CriticoBlog, KrinEin.
> Dans le même genre, voir aussi : "Les Ailes Grises" (japanime).