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18/04/2008

Shakti Devi

ShaktiNaissance de 2 nouvelles Déesses.

L'Inde est un pays où les dieux sont toujours vivants, au moins dans l'esprit de la population.
Mais pas seulement, puisque coup sur coup viennent de se produire 2 naissances qui rappellent les personnages des mythes fondateurs.
Celà pose évidemment le problème des conditions sanitaires dans laquelle vit la population indienne (pollution chimique, radioactivité, ...).
Mais dans quel autre pays, une enfant serait-elle aussi bien acceptée et considérée comme une divinité ?

> Lakshmi, née fusionnée avec les restes de sa jumelle (Cf. LePost):



> Lali, née avec 2 visages (Cf. LePost):



Compléments :
> les Devis sur IndianRed et Ganapati.

15/10/2006

Le Parfum: Histoire d'un Meurtrier (Das Parfum - Die Geschichte eines Mörders)

Un "Monstre" qui veut nous mener par le Bout du Nez.

Difficile de représenter au cinéma, un récit principalement basé sur des sensations olfactives. Peu de films se sont risqué sur ce terrain glissant ("Parfum de Femme" et son remake "Le Temps d’un Week-end"). N’ayant pas lu le roman (je me méfie des 'best-sellers' encensé par ceux qui ne lisent que ça), je ne pourrais malheureusement pas faire la différence entre ce qui appartient à Süskind et la vision qu’en a faite Tom Tykwer. Mais le film forme un tout cohérent, qui se suffit à lui-même.

La première heure est particulièrement réussie. En combinant gros plans, montage serré avec une alternance de plans sur les objets sentis ou leurs supports (mouchoirs, flacons, …) et des images fortes (crasse, vomi, ordures, …) le film arrive à suggérer les odeurs de façon très réaliste (du moins si vous avez une mémoire olfactive normalement développée). L’aspect visuel est alors particulièrement soigné, avec un Paris du 18-ième siècle crédible et bien reconstitué. L’humour noir qui baigne le récit est alors très en phase avec les scènes décrites. Seuls points négatifs une voix off trop présente, et l’aspect particulièrement énervant d’une musique plutôt pompeuse.

La deuxième partie est plus classique, et perd malheureusement ce qui faisait l’originalité du début. Si les décors des environs de Grasse (apparemment tournés en Espagne) sont bien rendus, le scénario devient très répétitif, enchaînant les meurtres de façon métronomique, et on finit par s’ennuyer de ces longueurs. On aurait pu alléger cette partie, qui constitue le ventre mou du film. L’intérêt est heureusement relancé par la découverte du meurtrier, mais les 2 scènes de fin, grandiloquentes et ridicules, laissent dans les yeux un goût de bâclé et d’inachevé. Le casting est néanmoins très bon, avec une mention spéciale pour Ben Wishaw très convaincant dans un rôle quasi autistique.

Sur le fond, "Le Parfum" est un objet bizarre qui mêle plusieurs influences. On retrouve le mythe du monstre de Frankenstein, créature a-morale et innocente, qui recherche le sens de sa vie et tue presque malgré elle (le premier meurtre, ou la scène avec le chat par exemple). C’est aussi l’histoire d’un être incomplet (sans odeur, sans sentiments) qui cherche par la chimie à accéder à la complétude. On y trouve aussi la quête des alchimistes pour obtenir leur 'Pierre Philosophale', le parfum ultime remplaçant le philtre d’Amour Universel en tant que 'Grand Oeuvre' à accomplir (Cf. aussi "Dr Jekyll et Mr Love" de Jerry Lewis). L’aspect messianique est également très marqué. Grenouille, ange déchu et diabolique (tous ceux qui se sont servi de lui meurent immédiatement dès qu’ils ne lui sont plus utiles), cherche à subjuguer la communauté des hommes en créant un Graal artificiel à partir d‘extraits sélectionnés de Vierges. Son supplice est censé se passer sur une croix. Sa mort est l’occasion d’accéder à une condition divine en faisant don de sa chair et son sang. C’est aussi un être asexué, son attrait pour les femmes se limitant à leur odeur (leurs phéromones). La partouze finale (homo et hétéro mélangés) lui montre son échec. S’il est reconnu comme un être supérieur, il est définitivement exclu du genre humain, incapable de participer à ce qui est le critère fondamental dans la définition d’une espèce (la capacité de reproduction via le sexe). A en juger par les réactions sur les blogs, ce film semble d’ailleurs avoir particulièrement marqué les communautés gays et lesbiennes, assez sensibles à ce thème.

Note : 6/10

Compléments :
> Le Site du Film.
> "Le Parfum": le 'best-seller' de Patrick Süskind, dont est tiré le film.
> Les critiques de "CommeAuCinéma", "iMedias", "Fluctuat", "Excessif", "FilmDeCulte", "EcranNoir", "EcranLarge", "AvoirAlire", "Horreur.com".
> Sur les blogs: "Krinen", "SebInParis", "Matoo", "Niklas", "Ah!QueLaVieEstBelle", "BlackPulse", "Klendal", "Kestendi", "Orpheus".

02/09/2006

La Jeune Fille de l'Eau (Lady in the Water)

Une Jeune Fille à l'Eau de Rose, qui finit par couler.

Il y a des critiques que je préférerai ne pas écrire. Mais il faut se rendre à l’évidence. Le dernier film de M.Night Shyamalan est raté.
Autant "Sixième Sens", "Incassable", "Signes" et "Le Village" proposaient des histoires riches et originales, de vrais personnages et savaient gérer la progression du récit avec un twist final qui était devenu une caractéristique du réalisateur, autant "La Jeune Fille de l'Eau" pêche sur tous ces points.

L’histoire, qu’on dit avoir été créée pour être racontée à des enfants, est particulièrement simpliste et mélange différentes traditions pas toujours compatibles entre elles. Une Nymphe vient sur la terre ferme pour servir de Muse à un écrivain paresseux, mais est menacée par des monstres terrestres, symboles des tares du genre humain. C’est censé être une légende orientale (référence aux Nagas, génies des eaux asiatiques ?). Mais la sauce à du mal à prendre. Les rebondissements sont cousus de fil blanc, et sont vraiment du niveau d’enfants pas trop regardants sur la cohérence du récit. D'un autre côté, vu la violence liée aux monstres, ce film n’est pas du tout adapté à un public enfantin.
Les personnages sont également très caricaturaux et réduits à leur rôle de symboles. Ils sont majoritairement interprétés par des acteurs de seconde zone, plus crédibles dans des séries télé insipides que dans des films de première catégorie. Quand à Bryce Dallas Howard, son rôle se résume à jouer les plantes vertes qu’on arrose et à montrer ses jambes.
La progression du récit est assez linéaire, et s’enlise assez vite dans un jeu de rôle sans intérêt. Seuls aspects positifs, la prestation de l’acteur principal (Paul Giamatti, excellent), le prologue dessiné et la vision de l’œuvre au second degré (les tribulations des créateurs et de leur entourage face aux conformismes et aux critiques). Mais c’est bien peu face à l’impression de gâchis généralisé qui se dégage de l’ensemble.

Le projet ayant été refusé par ses producteurs habituels, M.Night Shyamalan s’est entêté à vouloir le produire malgré tout en l’état. Le résultat est à la hauteur des moyens employés, c'est-à-dire très faible. Espérons qu’après cette parenthèse malheureuse, il saura retrouver le chemin d’une création plus sereine, et que ce n’est pas le premier signe d’un assèchement de son génie cinématographique.

Note : 4/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site du film.
> Les critiques du film sur "Fluctuat", "Excessif", "EcranLarge", "LeMonde", "Libération", "Telerama", "CommeAuCinéma", "AvoirAlire", "FilmDeCulte", "ObjectifCinéma".
> Sur les blogs: "KrinEin", "CultureCafé", "NiklasBlog".

03/06/2006

X-men 3

Eloge de la Différence dans un Monde Normalisé

La sortie de X-Men 3 restera sans doute une grande déception pour tous les fans du 'comics'.
Les grands studios américains semblent plus intéressés à tuer la poule aux œufs d’or que de se donner les moyens de produire des films de qualité, pourtant plus rentables à long terme. Avoir remplacé un réalisateur et un scénariste talentueux par 2 tacherons besogneux en fournit un nouvel exemple. Je ne détaillerais pas ici tous les défauts de ce 3-ième opus, d’autres l’ayant déjà fait avant moi, et sans doute mieux que je ne saurai le faire. C’est d’autant plus dommage que, à part les "Spiderman" (de Sam Raimi), les X-men étaient les seuls films de 'super-héros' capables d’allier grand spectacle de qualité pour le grand public et discours humaniste compréhensible par tous.

En ces temps de replis identitaires, de revendications communautaristes, de guerres ethniques, de comportements racistes et xénophobes de plus en plus exprimés et justifiés par des pseudos considérations scientifiques, morales et religieuses, où 'les autres' sont niés en tant qu’êtres humains véritables pour mieux être marchandisés, exploités ou massacrés, la saga des X-Men est une ode à la différence, à la tolérance, à la mixité, au respect de l’autre. Sous le vocable générique de 'mutants', on retrouve en effet toutes les minorités possibles et imaginables, certaines étant d’ailleurs représentées plus particulièrement par un des personnages (femmes, handicapés, surdoués, minorités ethniques ou religieuses, étrangers, homosexuels, …).
Bien que le développement de ce 3-ième récit reste très superficiel et très orienté 'pop-corn movie', des questions intéressantes sont posées tout au long du film :
- faut-il choisir une normalité médiocre, plutôt que de développer ses dons dans un contexte difficile ?
- peut-on se renier soi-même par amour ?
- que faire quand on est forcé de vivre dans le camp qu’on n’a pas choisi ?
- l’amitié est-elle possible entre 2 personnes ayant une conception de la vie différente, ou des avis divergents sur les mesures à prendre ?
Face aux discriminations, au rejet, à la persécution, 3 attitudes sont possibles, illustrées par les différents groupes en présence :
- ceux qui prônent la lutte armée, le développement séparé des 'races' et des sexes, l’avènement d’un nouveau 'peuple élu', symbolisés par Magneto, pourtant rescapé des camps de la mort nazis, mais idéologue d’une nouvelle 'race supérieure'.
- ceux qui prônent l’intégration, l’enrichissement mutuel, la discrimination positive pour permettre à tous une meilleure adaptation, symbolisés par le groupe du professeur Xavier.
- ceux qui préfèrent l’individualisme forcené, l’incommunicabilité, l’anarchie, le retrait de la vie commune, et qu’on retrouve dans le Wolverine des débuts, dans le Phénix, et dans le groupe des mutants Omega.
La force de la série X-Men est de renverser les rapports dominants/dominés. Les simples humains, en haut de l’échelle du pouvoir, se retrouvent dépassés par l’Evolution Darwinienne et se retrouvent à un stade d’animaux savants, condamnés à disparaître comme les néanderthaliens avant eux. Face à la future espèce dominante qui commence à proliférer, ils réagissent alors en animaux primitifs, laissant s’exprimer leurs peurs et leur refus d’évoluer.

L’ensemble de la trilogie est donc un discours d’utilité publique, qu’on aimerait voir plus souvent dans les 'blockbusters' hollywoodiens, au lieu du modèle idéologique américain habituel (bon blanc chrétien riche aux yeux bleus, méchants étrangers fourbes et basanés, femmes soumises et stupides, etc.). On regrettera d’autant plus la petite dérive de "X-Men 3" qui prend pour nouveaux méchants toute une bande de latinos, drogués, punks, femmes intelligentes, et autres racailles de série Z, alors le côté des bons s’enrichi d’un fils de bonne famille (blanche évidemment). On est loin du sulfureux Diablo de l'épisode 2 !
Comme beaucoup d’autres trilogies, cet épisode ne satisfera donc que ceux qui ont vu les précédents, et leur permettra de patienter avant la probable sortie d’un nouvel opus, annoncé pas très finement par une courte séquence après le générique de fin (Spoiler: l’esprit du professeur Xavier est passé dans le corps de l’homme vu dans le coma au début du film). On espère que la qualité du scénario et de la réalisation aura le temps de s’améliorer en route. Il serait dommage de devoir se contenter que des bandes dessinées et des dessins animés (d’ailleurs pas entièrement sortis en France) pour retrouver l’esprit du génial Stan Lee.

Note: 6/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site officiel du film.
> Les critiques du film sur 'CommeAuCinéma', 'DvdCritiques', 'EcranLarge', 'FilmDeCulte', 'Fluctuat', 'Excessif', 'Telerama'.
> Sur les blogs d'Allociné, de 'SebInParis', 'TheBloggingCircus', 'A Rebours'.

17/03/2006

Underworld 2 Evolution

Régression: un 2-ième Monde très en Dessous.

Le problème avec les films à succès, et un minimum originaux, c’est que les producteurs se sentent obligés d’en faire des suites pour rentabiliser leur investissement et en exploiter le thème jusqu’à l’usure. Malheureusement, dans ce genre de duplication, la copie est presque toujours plus pâle que l’original.
"Underworld" ne déroge pas à la règle.

Le premier du nom était une intéressante variation sur le thème de "Roméo et Juliette", les Capulet et les Montaigu étant remplacés par des Vampires et des Loup-Garous (Lycans) se livrant une guerre de l’ombre depuis la nuit des temps, sur fond de lutte des classes (vampires aristocrates raffinés / lycans rustauds asservis). Sur cette idée de base et avec un budget limité, le scénario arrivait à nous surprendre en jouant avec les codes propres aux films fantastiques. Les décors gothiques se mariaient bien avec un look SM assumé et des combats à la "Matrix". Les acteurs n’étaient pas trop mauvais, à l’exception du jeune premier de service, une espèce de sous 'Christophe Lambert' au rôle heureusement limité. En bref, une bonne série B de qualité, comme le cinéma hollywoodien sait parfois en produire ("La Momie","Blade", "New York 1997","Highlander", "Stargate", …).

Pour cette suite, on a malheureusement appliqué la règle du 'toujours plus'. Plus d’action, plus de fusillades, plus d’explosions, plus de morts, plus de sexe, plus d’invraisemblances, …
On transforme le film en guerre de clans maffieux, on massacre presque tous les personnages du 1-ier opus, on ressort des personnages censés être morts depuis longtemps, on multiplie les incohérences (de lieux, de langues, de styles, de personnalités, …). A part 'Kate Beckinsale', les acteurs sont plutôt mauvais. Dommage. Ce film ennuyeux ne devient alors intéressant que pour les amateurs de 'baston', au QI limité.
On pourra donc faire l’économie d’une place de ciné, et visionner à la place un bon DVD.

Note : 4/10

Compléments :
> Fiche Cinefil "Underworld" et "Underworld 2 Evolution".
> Quelques critiques intéressantes sur "EcranLarge", "SerialMaster", "FilmDeCulte", "Krinein", "Telerama", "Chronicart".
> Sur les Blogs: "EnAmonSûl", "PassionDeVoyagerDansL'Imaginaire".