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31/05/2008

La Divinité de l'Homme

Brahma

Une vieille légende hindoue raconte qu'il y fut un temps où tous les hommes étaient des dieux.
Comme ils abusèrent de ce pouvoir, Brahma, le maître des dieux, décida de le leur retirer et de le cacher dans un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Oui, mais où ?
Brahma convoqua en conseil les dieux mineurs pour résoudre ce problème.
- Enterrons la divinité de l'homme, proposèrent-ils.
Mais Brahma répondit :
- Cela ne suffit pas, car l'homme creusera et trouvera.
Les Dieux répliquèrent :
- Dans ce cas, cachons-la tout au fond des océans.
Mais Brahma répondit :
- Non, car tôt ou tard l'homme explorera les profondeurs de l'océan. Il finira par la trouver et la remontera à la surface.
Alors, les dieux dirent :
- Nous ne savons pas où la cacher, car il ne semble pas exister sur terre ou sous la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.
Mais Brahma répondit :
- Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher.
Et depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme explore, escalade, plonge et creuse, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

Cité dans "Fous de l'Inde : Délires d'Occidentaux et sentiment océanique" de Régis Airault (Editions Payot 2000).

18/04/2008

Shakti Devi

ShaktiNaissance de 2 nouvelles Déesses.

L'Inde est un pays où les dieux sont toujours vivants, au moins dans l'esprit de la population.
Mais pas seulement, puisque coup sur coup viennent de se produire 2 naissances qui rappellent les personnages des mythes fondateurs.
Celà pose évidemment le problème des conditions sanitaires dans laquelle vit la population indienne (pollution chimique, radioactivité, ...).
Mais dans quel autre pays, une enfant serait-elle aussi bien acceptée et considérée comme une divinité ?

> Lakshmi, née fusionnée avec les restes de sa jumelle (Cf. LePost):



> Lali, née avec 2 visages (Cf. LePost):



Compléments :
> les Devis sur IndianRed et Ganapati.

11/04/2008

Métissages Musicaux dans la France de 2008

Pas beaucoup le temps de mettre noir sur blanc ce que j’ai vu et entendu d’intéressant ces dernières semaines. En attendant, quelques albums à découvrir par des français qui ont su s’ouvrir à d’autres cultures au point de les intégrer de façon parfaite. En ces temps de xénophobie/racisme/identité nazionale officiels, ça permet de se rincer la tête de façon agréable.

In India1) Le Tone

Le 21 avril va sortir un album consacré à l’Inde, dont certains morceaux (excellents) sont déjà bien diffusés en concert ou sur le web et les meilleures radios (dont évidemment RadioNova). A conseiller à tous ceux qui aiment une pop indienne sucrée, mélangée à une électro française aérée.

> Le site officiel de Le Tone.
> Voir aussi sur : MySpace, le label Naive, wSound.

> Interview sur RadioNova:



> Clip de "Lake of Udaipur":




Kwal2) Kwal (Vincent Loiseau)

Trois albums de Kwal sont déjà parus (le dernier sorti fin 2007), largement ouverts sur l’Afrique et l’Inde. C’est pas toujours très gai, mais il y a un réel talent que les amateurs de StarAc et autres bouses télévisuelles ne verront jamais sur leur petit écran.

> Le site officiel de Kwal.
> Voir aussi sur : Mondomix, AVoirALire, RocknFrance, AContresens, ParolesEtMusiques.

> "La Piqûre du Mystique":

> "Ciwara":



> "Là où j’habite":



> En residence au Chabada (Angers 2007):

20/03/2008

Inde du Sud

Le pays où les Dieux dansent.

L’Inde du Sud est la partie la plus mystérieuse, la plus colorée du sous-continent. C’est celle des grands temples-cités où l’hindouisme est toujours extrêmement vivant.
Les Dravidiens, occupants originels de l’Inde néolithique, furent repoussés vers le sud lors des grandes invasions du II-ième millénaire avant notre ère. Même le grand empereur Ashoka ne réussit pas imposer sa domination dans le Deccan, mais l’hindouisme y pénétra et s’y développa avec une autre approche et une autre esthétique que dans le Nord. Longtemps le Sud fut déchiré par les conflits entre Chola, Chalukya et Pallava. Ces derniers finirent par l’emporter tandis que le culte de Shiva et le jaïnisme se développaient avec une ferveur passionnée : les Pallava firent sculpter, dans les collines de Mahäbalipuram, le splendide relief de "La Descente du Gange"…
Au X-ième siècle les Chola dominèrent l’Inde du Sud et édifièrent à Tanjore le grand sanctuaire dédié à Shiva Nataraja, le "Maître de la Danse" qui confère son énergie au monde. Ils le représentèrent dans des bronzes d’une remarquable beauté plastique que l’on peut admirer au musée de Madras. Si Mysore évoque tous les fastes de l’Inde des maharadjahs, Belur et Halebid offrent la plus raffinée des statuaires.
Le pays tamoul, de Madras à Maduraï, permet de pénétrer au plus profond des traditions ancestrales… Et pourtant, que de différences entre la puissance des immenses gopurams du temple de Maduraï, véritables montagnes faites de main d’homme, peuplées d’une foule de statues à la polychromie éclatante, et la grandeur contenue d’un sanctuaire tel celui de Gangaikondacholapuram !
La côte du Kerala enfin est un paradis tropical à l’atmosphère originale. Elle fut marquée par le martyre de Saint Thomas et la présence des chrétiens de l’Eglise des Malabars, rattachés au lointain patriarcat d’Antioche. Les souvenirs de l’ère coloniale flottent encore aujourd’hui dans ce qui furent les comptoirs des différentes "Compagnies des Indes"…

Image Satellite Inde

Quelques informations complémentaires ci-dessous.

Bibliographie:
. "Guide Bleu : Inde du Sud" (Hachette).
. "Inde du Sud : A la rencontre du danseur cosmique": Guide Olizane.
. "L'Inde des Indiens": de Catherine Clément et André Lewin (Editions Liana Levi).
. "Fous de l'Inde : Délires d'Occidentaux et sentiment océanique": de Régis Airault, ancien psychiatre au consulat français de Bombay (Editions Payot).
. "Le Dieu des Petits Riens": roman d'Arundhati Roy (Gallimard Folio).

Cinématographie:
. "Inde des Dieux et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde de la Mer et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde des Jours et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "Des trains pas comme les autres : L'Inde du Sud" (2005) documentaire de François Gall (France Télévision).
. "Ayurveda" (2006) documentaire de Pan Nalin.
. "Les Dieux ne meurent jamais" (2004) documentaire de Laurent Aubert, Ravi Gopalan Nair, Patricia Plattner et Johnathan Watts.

Discographie:
. La musique carnatique sur le site d'Audrey Prem Kumar.
. Discographie Musique indienne arrêtée à fin 2002.
. Le catalogue Ocora.
. La musique indienne chez l'éditeur Inédit.

Infos - Web:
. Un site très complet sur l'Inde.
. Dieux et Déesses Hindous de l'Inde.
. Mythologie Hindoue.
. Sur "Wikipepia".
. Dossier Inde sur le site de "l'Université Canadienne de Laval"
. "Easy Voyage": Informations pratiques .
. Chez "Clio": dossier culturel sur l'Inde.
. Le site Pondichery.com dédié aux franco-indiens.

L'Inde du sud à Paris:
. Le quartier indien de Paris se situe dans les environs de la Gare du Nord, aux alentours de la station de métro Chapelle. Outre les nombreux magasins typiques (nourriture, vêtements, CDs, DVDs, ...), on y trouve un temple de Ganesh, malheureusement assez mal signalé. La procession de sa statue dans les rues du 18-ième arrondissement, tous les ans à la fin août, est un évênement à ne pas rater.
. De nombreux spectacles de danses/musiques indiennes sont organisés chaque année à Paris, spécialement au Théâtre de la Ville, au centre Mandapa et Salle Adyar, ainsi qu'à la Maison des Cultures du Monde.

Photoramas:
. Sur le "carnet de voyage de Jean-Marc Laboure": photos d'un voyage effectué en aout 2001.
. Sur le site web de Baudelet.net.
. Sur le site "LeVoyageur".
. Photos de Patrick Chatelier sur "FotoPlanète".
. Photos de Claude Renault sur l'Inde.
. Mes propres photos sur PicasaWeb:

Inde du Sud 2008



Carte Inde du Sud:
Inde du Sud (carte)

02/03/2008

Inde des Dieux et des Hommes, de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan

Inde des Dieux et des Hommes6 Pas dans l'Eternité.

En prélude à mon prochain voyage en Inde, un petit coup de projecteur sur une des meilleures séries documentaire jamais sortie sur cette nation.
Consacrée à 6 des plus importants groupes religieux du pays, elle s’attache à en faire connaître les us et coutumes, leurs buts et leurs modes de vie. Chacun des reportages prend place à l’occasion d’une des grandes fêtes de la communauté (certaines n’ont lieu que tous les 12 ans), et se focalise sur quelques personnages représentatifs en les filmant au plus près, sans voyeurisme mais sans complaisance.
Si les commentaires sont peu nombreux, et restent parfois un peu trop descriptifs, ils n’oublient pas de signaler certains faits dérangeants sur l’influence politique de tel ou tel groupe, leurs abus du haschisch, ou les aspects socio-économiques tels que la condition des femmes ou le rapport à l’Argent.

On peux ainsi mieux faire connaissance avec les sâdhus à l’occasion de la "Kumbhamelâ" de Haridwar (sources du Gange), avec les sculpteurs de Calcutta à l’occasion de la fête de Durga, avec les 'acteurs' de Teyyam du Kerala, avec les milices religieuses des Sikhs du Penjab, avec les confréries fakirs (soufis) de Rajasthan à l’occasion de la fête de l’Urs à Ajmer, avec les nonnes jaïns de Shravanabelagola au moment de la Grande Onction.
On regrettera seulement qu’il n’ait pas quelques reportages supplémentaires sur des groupes moins importants numériquement (bouddhistes du Ladakh, chrétiens tamouls ou Bâuls du Bengale par exemple).

En à peu près 6 heures, on apprend énormément de choses, qu’on soit un parfait néophyte en la matière, ou qu’on soit déjà familier avec la mosaïque indienne.
Des témoignages inoubliables et une réussite exemplaire.

Note: 9/10

> Biographie et Interview des auteurs.
> Le site de SanghaProductions.
> Les critiques de DvdCritiques.

Extraits: