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03/03/2012

Festival de l'Imaginaire 2012

Festival Imaginaire 2012

Rituels, Spectacles et Musiques du Monde

Le nouveau Festival de l'Imaginaire de la Maison des Cultures du Monde (association culturelle dépendant de l'Alliance Française) commence bientôt.

Comme d'habitude, on y retrouvera des formes scéniques rares ou peu connues, souvent issues d'une tradition ancestrale, pratiquées en dehors des circuits commerciaux.

Cette saison, j'aurai tendance à recommander:

. Bongsan Talchum (Théâtre dansé et masqué coréen), du 9 au 11 mars à la MCM.
. Hat Chéo (Opéra populaire Vietnamien), du 16 au 17 mars à la MCM.
. "Chants du Pays des Aigles" (musiques albanaises), du 5 au 6 mai à la MCM.
. Les Qhapaq Negro de Paucartambo (danse masquée et chants à la Vierge, Pérou), du 12 au 13 mai à la MCM.
. Andros Jubilee Singers + Bohog and the Rooters (musiques des Bahamas), du 1 au 2 juin à la MCM.
. Sankirtana (chants et tambours rituels du Manipur, Inde), du 8 au 10 juin à l'amphithéâtre du Musée du Quai Branly.

Le programme complet est .

 

05/09/2011

Théatre de la Ville 2011 (Paris)

Théatre de la VillePire qu'Hier, Mieux que Demain ?

 

Nouvelle saison au Théâtre de la Ville de Paris.

Malheureusement, pas de grands changements par rapport à l'année précédente.

La programmation d'Emmanuel Demarcy-Mota se confirme comme étant beaucoup moins intéressante et diversifiée que ne l'était celle de Gérard Violette.

Beaucoup de nombrilisme, de copinage, de reprises de spectacles déjà donnés. 

Et comme c'est lui qui a repris le Festival d'Automne, on y retrouve également exactement la même chose. C'est vraiment désespérant.

Dans la programmation à venir, j'aurai tendance à repécher les quelques spectacles suivants:


Théatre/Opéra:
. "Quartier Lointain" de Dorian Rossel d'après le manga de Jiro Taniguchi, du 27 septembre au 29 octobre 2011.
. "Lulu" d'après La Boite de Pandore" de Franck Wedekin (1902) et les musiques de Lou Reed, par le Berliner Ensemble, du 4 au 13 novembre 2011.
. "Coeur Ténébreux" (d'après "Au Coeur des Ténèbres" de Joseph Conrad), par Guy Cassiers et le ToneelHuis d'Anvers, du 6 au 11 décembre 2011.
. "Simplement Compliqué" de Thomas Bernhard, par le Berliner Ensemble, du 14 au 21 janvier 2012.
. "Victor ou Les Enfants au Pouvoir" (1928) de Roger Vitrac, par Emmanuel Demarcy-Mota, du 6 au 24 mars 2012.

 Danse:
. "Can We Talk About This" (2011) par DV8/Lloyd Newson, du 28 septembre au 6 octobre 2011.
. "Birds with Skymirrors" (2010) par Lemi Ponifasio, du 23 au 26 novembre 2011.
. "...have you hugged, kissed and respected your brown Venus today ?" (2011) par Robin Orlin, du 30 novembre au 3 décembre 2011.
. "The Art of Not Looking Back" (2009) par Hofesh Shechter, du 14 au 29 février 2012.
. "Monchini" (2011) par Sébastien Ramirez et Hyun-Jung Wang, du 27 au 31 mars 2012 (Annulé et reporté en septembre 2012).
. "La Création du Monde 1923-2012" par Faustin Linyekula et le Ballet de Lorraine, du 20 au 23 juin 2012.

Concerts:
. Ukulele Orchestra of Great Britain (Grande-Bretagne), le 19 septembre 2011.
. Les Espoirs de Coronthie (Guinée), le 15 octobre 2011.
. Anouar Brahem et The Astounding Eyes of Rita (Tunisie), le 24 octobre 2011.
. Majorstuen (Norvège) et Annukka Hirvasvuopio (Laponie/Finlande), le 14 janvier 2012.
. Insingizi (Zimbabwe), le 6 février 2012.
. Paulo Flores (Angola), le 2 juin 2012.

> La brochure du programme est disponible en pdf sur le site.

19/06/2010

Théâtre de la Ville 2010 (Paris)

Théatre de la VilleRien de Bien Neuf.

 

Fin de saison au Théâtre de la Ville de Paris.

Comme l'année dernière, le bilan est très mitigé et les craintes qu'on pouvait avoir l'année dernière se sont largement concrétisées.

Côté réussites, on notera les prestations du Berliner Ensemble ("L'Opéra de Quat'Sous", "Richard II"), la reprise réussie de "Casimir et Caroline" (avec une excellente Elodie Bouchez à la place de Sylvie Testud), le superbe "Sin Sangre" du TheatroCinema, le très captivant "Par-dessus Bord" de Michel Vinaver en version japonaise, le très beau "Tempest" de Lemi Ponifasio, le toujours facinant Sankai Juku, l'énergique Savion Glover.

Moins réussis, l'"Amphitryon" de Molière par Bérangère Jannelle (trop daté pour intéresser) ou le peu convaincant "Songs from Before" de Lucinda Childs (auto-plagiat du "Dance" de 1979).

Au fond du gouffre, les décevants Heiner Goebbels, Lia RodriguesPadmini Chettur, et les habituels tacherons surestimés (Jan Fabre, Boris Charmatz, Alain Platel, Maguy Marin, ...).

Côté Musiques du Monde, une programmation assez équilibrée, avec des valeurs sûres toujours au top (Indes, Asie Centrale) et des découvertes qui méritaient le déplacement (brésiliens de Renata Rosa, irlandais d'Altan, norvégiens de Majorstuen, ...).

Un bon point également pour les rencontres autour de certains spectacles, notamment le cycle de 4 conférences sur la Danse au XX-ième siècle animé par Sonia Schoonejans.

Cette fin juin joue bizarrement les prolongations avec une programmation italienne sans grand éclat, effectuée en collaboration avec le Picolo Teatro de Milan. La placer en pleine coupe du monde footballistique, était déjà plutôt maladroit, mais il manque une locomotive susceptible d'attirer le public parisien peu au fait de l'actualité théâtrale de l'autre côté des Alpes. En outre, présenter une pièce de Jean-Luc Lagarce (Juste la Fin du Monde) en italien sous-titré, alors qu'elle a largement été représentée ces dernières années (en version originale française) sur les scènes nationales (notamment pendant l'année Lagarce en 2007) est particulièrement stupide.

Le but affiché par ces alliances est de tisser des liens avec de grands théâtre européens.
Faut-il rappeler que cet objectif est déjà celui du Théâtre des Amandiers de Nanterre, qui est membre de l'Union des Théâtres d'Europe (17 grands théâtres européens). Pourquoi ne pas adhérer à cette structure et vouloir créer une structure concurrente ? Comprenne qui pourra.

 

La saison 2010/2011 a été présentée le 28 mai aux abonnés.

Cette année, le programme musical a finalement fait l'objet d'une (petite) présentation, la plus grande partie du temps étant quand même consacrée à la Danse et surtout au Théâtre.

Pas de grands changements par rapports aux années précédentes.

On notera une intéressante ouverture vers le théâtre russe (Gogol, Tchékhov), japonais (Shun-Kin) et la poursuite des reprises de grands classiques : Ionesco (Rhinocéros, Délire à Deux), Shakespeare (le Conte d'Hiver, les Sonnets), Christopher Marlowe (Docteur Faustus) ou Corneille (Suréna, Nicomède).

Sinon le copinage joue à plein, avec cette année une carte blanche à Patrice Chéreau, à un tarif très supérieur à la moyenne (pourquoi ?).

Dans les modernes, seul le TheatroCinema semble à voir absolument.

Côté Danse, pas grand-chose d'original à part Robyn Orlin (dans le cadre du Festival d'Automne), Yasuko Yokoshi (mélange de kabuki japonais et de modern dance américaine), Gary Stewart/Australian Dance Theatre et VA Wölf/Neuer Tanz.

Ceux qui choisiront d'aller voir les francos-belges responsables des plus mauvais spectacles présentés ces dernières années, n'auront par contre aucune excuse.

 


Dans la programmation à venir, j'aurai tendance à recommander:

Théatre/Opéra:
. "Le Mariage" (1835) de Nicolas Gogol, par le Théâtre Alexandrinsky de St-Petersbourg, du 29 septembre au 1-ier octobre 2010.
. "La Noce" (1889) d'Anton Tchekhov, par la compagnie Soundrama de Moscou, du 19 au 23 octobre 2010.
. "Shun-Kin" (1933) de Jun'Ichiro Tanizaki, par la compagnie Complicités, du 18 au 23 novembre 2010.
. "Docteur Faustus " (1589) de Christopher Marlowe, par Victor Gauthier-Martin, du 8 au 18 décembre 2010.
. "El Hombre que daba de beber a las mariposas" (création) par la compagnie TheatroCinema, du 21 au 30 décembre 2010.
. "Nicomède" (1651) et "Suréna" (1674) de Corneille, par Brigitte Jaques-Wajeman, du 26 janvier au 12 février 2011. 
. "Le Conte d'Hiver" (1611) de Shakespeare, par Lilo Baur, du 29 mars au 9 avril 2011.
. "Rhinocéros" (1959) d'Eugène Ionesco, par Emmanuel Demarcy-Mota (reprise), du 29 avril au 14 mai 2011. 
. "Délire à deux" (1962) d'Eugène Ionesco, par la compagnie Trajectoire-ADM, du 18 au 28 mai 2011. 
. "Fous dans la Forêt" d'après les "Sonnets" (1609) de Shakespeare, par Cécile Garcia Fogel, du 8 au 25 juin 2011.

Danse:
. "Walking next to our shoes... intoxicated by Strawberries and Cream, we enter continents without knocking..." (2009) par Robyn Orlin, du 5 au 9 octobre 2010.
. "Tyler Tyler" (création) par Yasuko Yokoshi, du 16 au 20 novembre 2010.
. "Be Your Self" (création) par Gary Stewart et l'Australian Dance Theatre, du 16 au 19 février 2011.
. "Ich sah: Das Lamm auf dem Berg Zion, Offb. 14,1" (création) par VA Wölf et le Neuer Tanz, du 24 au 28 mars 2011.

Concerts:
. Kamel El Harrachi (Chaâbi, Algérie), le 2 octobre 2010.
. Spokfrevo Orquestra (Brésil), le 30 octobre 2010.
. Hedin, Björnlert et Pekkari (Suède), le 13 janvier 2011.
. Musiques d'Azerbaïdjan, le 7 février 2011.
. Ny Malagasy Orkestra (Madagascar), le 7 mars 2011.
. Musiques classiques et populaires du Paraguay, le 2 avril 2011.
. Pandit Vishna Mohan Bhatt (veena) et Divana (Inde), le 30 avril 2011.
. Musiques d'Afghanistan, le 8 mai 2011.
. Wu Man (pipa, Chine), le 14 mai 2011.
. Arsad Ali Khan (chant khyal, Inde du nord), le 28 mai 2011.
. Kaushiki Chakrabarty (chant khyal, Inde du nord), le 26 juin 2011.
. 17 Hippies (Berlin), le 30 juin 2011.

> La brochure du programme est déjà disponible en pdf.

19/02/2010

Festival de l'Imaginaire 2010

Festival Imaginaire 2010Le Patrimoine Culturel Immatériel en Action

 

Comme tous les ans, à la même époque, la Maison des Cultures du Monde (association culturelle dépendant de l'Alliance Française) organise son Festival de l'Imaginaire.

Le but est de faire connaitre des formes scéniques rares ou peu connues, souvent issues d'une tradition ancestrale, souvent pratiquées par des amateurs ou des artistes uniquement connus localement. Le réseau des Alliances Françaises à l'étranger est évidemment fortement sollicité pour faire connaitre de vrais artistes typiques, en dehors des modes imposées par la "Mondialisation".

C'est toujours particulièrement enrichissant, et on peut y voir des spectacles qu'on ne rencontre pratiquement jamais dans les autres salles parisiennes (opéra chinois, théâtre rituel indien, gamelans indonésiens, théâtre d'ombres, cérémonies vaudous, ...).

 

Dans la prochaine livraison, j'aurai tendance à recommander:

. Krishnanattam (Théâtre rituel du Kerala), du 11 au 14 mars à la MCM.
. Ensemble Baramgot (musique coréenne), du 12 au 13 mars à l'auditorium du Musée Guimet.
. "Portrait of Love" (Opéra classique Kunqu) par la compagnie ½Q (Taïwan), du 16 au 17 mars à la MCM.
. Silvia Maria chante le Oaxaca (Mexique), du 22 au 23 mars à la MCM.
. Maîtres du Mohini Attam (Danse classique du Kerala), du 27 au 28 mars à la MCM.
. Bardes du Shirvan (Mugham d'Azerbaïdjan), du 29 au 30 mars àla MCM.
. Liao Wen-Ho et ses Marionnettes Magiques (marionnettes à gaine de Taïwan), du 1 au 5 avril à la MCM.
. Blue Gaze Mento Band (Mento jamaïcain) + DJ set de Winston "Merritone" Blake, du 7 au 8 avril à La Bellevilloise.
. "La Fugue de Zhubun et du Fantôme" (Opéra Nanguan) par le Gang-a-tsui Theater de Taipei (Taïwan), du 13 au 14 avril à l'amphithéâtre de l'Opéra Bastille.
. Cérémonie des moines tibétains du Monastère de Nechung, du 15 au 17 avril à l'amphithéâtre de l'Opéra Bastille.

 

Le programme complet est .

 

NB: Le tarif Abonnés (- 33%) est disponible au guichet de la MCM à partir de seulement 3 spectacles achetés, et permet de bénéficier de tarifs privilégiés pour les saisons en cours de l'Auditorium du Louvre, de l'Institut du Monde Arabe et du Festival d'Ile de France 2010.

 

> Les Festivals précédents sur le site de la MCM.

26/09/2009

'I Went to the House But Did Not Enter' de Heiner Goebbels

The Madness of the Day (Maurice Blanchot)

Maîtres-Chanteurs à Village-Expo.

 

Une mise en situation chantée de classiques de la littérature, par un prestigieux quatuor vocal spécialiste de musique ancienne (le Hilliard Ensemble), ça semblait a priori intéressant.
Ce concert scénique était censé éclairer la personnalité humaine dans sa multiplicité à partir de quatre auteurs majeurs du XX-ième siècle.

 

Au pied du mur, on ‘déchante’ grandement. Certes, les décors sont superbes, les jeux de lumière sophistiqués, l’espace sonore bien mis en valeur, les acteurs/chanteurs à la hauteur de leur réputation.
Mille bravos également aux machinistes chargés de manoeuvrer cette usine à gaz en un minimum de temps entre les 3 actes.

Mais la déception et l’ennui sont à la hauteur des moyens déployés. Tout ça pour ça ?

 

Le démontage/remontage du décor de "The Love Song of J.Alfred Prufrock" (T.S.Eliot) est plutôt ingénieux, mais étirer sur une demi-heure un 'running-gag' dont l'idée tient sur un ticket de métro, ça commence assez mal, la partie chantée étant par ailleurs particulièrement limitée.

 

Le 2-ième morceau est beaucoup plus intéressant, avec une bande son et des jeux de lumière particulièrement travaillés. Mais on a plus l’impression de regarder un soap-opéra à la télé plutôt qu’autre chose, malgré le texte très intéressant de Maurice Blanchot ("La Folie du Jour") quoique dit/chanté en anglais sous-titré.

 

Kafka est ‘exécuté’ assez rapidement. Un groupe de 3 piétons entourant un cycliste devant un pavillon de banlieue britannique est censé illustrer "L’Excursion à la Montagne". L’ambiance est loin de celle des chefs d’oeuvres du maître praguois. Heureusement on dort déjà à moitié, et c’est expédié assez rapidement, donc on ne s’en offusque pas trop. On se réveille pour admirer la virtuosité des machinistes faisant disparaître la banlieue.

 

Le final prétend illustrer un texte de Beckett ("Worstward Ho"/"Cap au Pire"). Nos quatres bourgeois tranquilles regardent des photos de vacances particulièrement banales projetées sur le mur d’une chambre d’hôtel cossue. Comment échouer se demandait Beckett (« Fall Again, Fall Better » : Echouer encore, échouer mieux) ? Heiner Goebbels a trouvé la solution, avec ses concerts scéniques conformistes et insignifiants, conçus pour des aveugles, des sourds ou des personnes souffrant de troubles dissociatifs.

 

Worstward Ho (Samuel Beckett, 1983)

En résumé, c’est beau mais particulièrement ennuyeux, superficiel, artificiel, sans émotions et sans grand rapport avec les oeuvres présentées, à moins d’y voir un contre-pied systématique.
Le quatuor pourrait chanter le bottin téléphonique ou sa liste de courses au supermarché, ça serait tout aussi adapté au contexte, et ça ferait le même effet.
Au vu des moyens employés, on se demande la cause d’un tel désastre. L’explication se trouve apparemment dans l’interview du livret fourni (toujours très copieux dans le cadre du Festival d’Automne). Oeuvre conceptuelle, "I Went …" a d’abord été créée comme un dispositif scénique, dont les décors et la scénographie ont été soigneusement mis au point. Ce n’est que dans un second temps que l’auteur s’est demandé quels textes il allait pouvoir mettre dessus !
Résultat, ça ne colle pas du tout, et il n’y a que les jeunes bobos incultes qui ont eu l’air d’apprécier l’esthétisme de la chose en applaudissant à tout rompre. Les habitués du Théâtre de la Ville avait préféré déserter la salle au fur et à mesure, ou étaient trop consternés pour huer fortement la fin du supplice.

 

Je suis allé dans la maison, mais je n’aurai pas dû y entrer…


Note: 5/10

 

Compléments :
> Le spectacle sur les sites du Théatre de la Ville et du Festival d'Automne.
> Les analyses et critiques de ThéâtreContemporain, ResMusica, LeMonde, EspaceMauriceBlanchotGaland.