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27/04/2008

Chasseurs de Dragons d’Arthur Qwak et Guillaume Ivernel

Chasseurs de Dragons
Un Voyage vers l'Occident.

Coup de coeur du mois pour ce dessin animé franco-luxembourgeois qui revisite le thème des Dragons, de façon nettement plus intéressante que l’essai récent de Goro Miyazaki.

Dans un monde onirique, où les terres morcelées flottent au milieu du ciel, vivent des peuples médiévaux harcelés par des dragons aussi divers que variés. Pour les combattre, 4 jeunes héros partent au bout du monde en vue de le sauver. En chemin, ils apprendront à mieux se connaître et triompheront d’abord d’eux-mêmes.

Le thème est classique, c’est celui de la plupart des récits héroïques, mais il est particulièrement bien traité. La 3D se mélange plutôt harmonieusement avec les parties dessinées. Les personnages sont assez variés et originaux pour ne pas se croire dans un énième rabâchage du "Seigneur des Anneaux" ou de la Quête Arthurienne.
Outre les superbes décors aériens, proches de ceux de la série télévisée "Skyland", on trouve tout un univers assez diversifié associant des villages typiquement indonésiens, des temples-montagnes hindous, une belle muraille de Chine, ainsi que d’un château occidental moyenâgeux qui fait immédiatement penser à Laputa (le "Château dans le Ciel").

Dragon Hunters

Si les influences disneysiennes et miyazakienne sont évidentes, on retrouve aussi les plus anciens mythes asiatiques et bouddhistes. Le dragon (symbole du pouvoir) qu’il faut apprivoiser pour éviter le désordre du monde, est évidemment l’un d’entre eux, de même que l’idée d’un univers en éternel recommencement, la vie future se nourrissant de la mort du passé (Cf. les très belle fins de "Wolf’s Rain" ou de "Final Fantasy"), même si tout aspect trop violent est gommé, film tout public oblige.
Le voyage vers l’Ouest pour y trouver la connaissance est également un grand modèle scénaristique. Les personnages sont d’ailleurs assez proche du "Voyage en Occident", le drôle de chien (?) bleu remplaçant le dragon blanc, et le roi-singe emprisonné sous la montagne étant remplacé par une gamine orpheline tout aussi insupportable.

Le mélange est en tout cas magnifique, et permet une vision à plusieurs niveaux qui intéressera aussi bien les enfants que les adultes. Certains y ont même vu une histoire crypto-gay avec un couple de héros (dont l’un est le roi des aiguilles à tricoter) cherchant à installer leur couple dans la chaumière de leurs rêves. Les interprétations possibles sont donc très nombreuses.

Note : 9/10

Compléments :
> Le site du film.
> Le site perso de Guillaume Ivernel (voir Projects / Dragon Hunters).
> Les critiques de CommeAuCinéma, Excessif, àVoiràLire, SanchoAsia, FeatureAnimation.
> Sur les Blogs: CriticoBlog, ThePlaceToBe, Kapalsky, BoF, WeekEndsDon'tCount, PersistanceRétinienne, CritikCiné, LeCinéDeL'Eponge.

18/04/2008

Shakti Devi

ShaktiNaissance de 2 nouvelles Déesses.

L'Inde est un pays où les dieux sont toujours vivants, au moins dans l'esprit de la population.
Mais pas seulement, puisque coup sur coup viennent de se produire 2 naissances qui rappellent les personnages des mythes fondateurs.
Celà pose évidemment le problème des conditions sanitaires dans laquelle vit la population indienne (pollution chimique, radioactivité, ...).
Mais dans quel autre pays, une enfant serait-elle aussi bien acceptée et considérée comme une divinité ?

> Lakshmi, née fusionnée avec les restes de sa jumelle (Cf. LePost):



> Lali, née avec 2 visages (Cf. LePost):



Compléments :
> les Devis sur IndianRed et Ganapati.

17/04/2008

La Méditerranée des Phéniciens (Institut du Monde Arabe)

Méditerranée des PhéniciensBienfaits de la Mondialisation et Reconnaissance de l’Histoire.

Peuple finalement assez mystérieux, comme beaucoup de populations maritimes, les phéniciens ont eu une influence énorme et largement sous-estimée sur le monde occidental.
Alors que les traditions de l’époque étaient plutôt de massacrer joyeusement les occupants des terres convoitées, ils ont su s’implanter pacifiquement dans tout le bassin méditerranéen, disséminant via leurs ateliers et leurs bateaux les éléments essentiels à toute civilisation avancée.
Une preuve de plus que le commerce, malgré une uniformisation des goûts et des pratiques, et un puissant facteur de paix et de développement.

Ironiquement, l’utilisation de technologies avancées pour l’époque (l’écriture sur papyrus) fait qu’ils sont moins connus que les peuples arriérés gravant dans la pierre ou l’argile. Un problème qui se posera également pour les archéologues du futur, qui auront sans doute beaucoup de mal à décrypter les us et coutumes de notre époque si évanescente.
Leur assimilation des arts de tous les peuples avec lesquels ils commerçaient fait qu’ils n’ont pas vraiment d’identité culturelle propre. Leurs plus belles inventions (pourpre, alphabet) ont néanmoins marqué le monde d’une façon indélébile, à l’instar des commerçants asiatiques des routes des Epices (océan indien) ou de la Soie (Asie centrale) propagateurs du thé, des mathématiques, de l’astronomie, de l’imprimerie et du bouddhisme.

La Méditerranée des Phéniciens
L’expo de l’I.M.A. retrace particulièrement bien cet aspect cosmopolite, mélangeant pièces artisanales exceptionnelles et camelote de tous les jours, soulignant les influences croisées avec les autres civilisations (Egypte, Grèce, …), ainsi que les nombreux malentendus ou calomnies volontaires propagés jusqu’à nos jours. Les destructions de Tyr par Alexandre et de Carthage par les Romains, sont sans doute à l’origine des légendes sur les sacrifices d’enfants au dieu Baal. Il est tellement plus facile de faire la guerre à une population parée de tous les vices. Ce ne sont pas les libanais, descendants des anciens phéniciens, qui risquent de nous dire le contraire.

Seuls regrets: des textes explicatifs seulement en français (quand les musées français penseront-ils aux visiteurs non francophones ?) et placés souvent très bas, ce qui implique de se pencher ou s'accroupir pour les lire !

Compléments :
> Le site de l'I.M.A.et de Total.
> Photos de l'Expo sur L'Express, Flickr.
> L'expo sur le web: L'Express, RFI, ArtActu, AgoraVox, Roumi, Sablier, 42Faubourg, Matoo.

12/04/2008

Mongol (Монгол) de Sergei Bodrov

Mongol de Sergei BodrovL'enfance du Grand Khan.

Film germano-kazakh, "Mongol" arrive en France sans beaucoup de publicité, mais auréolé d’une nomination aux Oscars. On pourrait craindre une mauvaise hollywooderie telle qu’en ont produite récemment les chinois ("La Cité Interdite", "Hero", "Le Secret des Poignards Volants", …). Heureusement, il n’en est rien, et "Mongol" (le titre aurait quand même pu être mieux choisi) se place résolument parmi les meilleures biographies comparables, privilégiant la psychologie et les sentiments à l’apologie de la force brute caractéristique des cinémas américains ou chinois.

Tourné principalement en Mongolie, au Kazakhstan et en Chine, tire en grande partie son charme de paysages sublimes, déjà mis en valeurs dans les films germano-mongols de Byambasuren Davaa. Mais il faut compter également sur une très belle musique, soit purement locale (le groupe "Altan Urag"), soit d’inspiration mongole (le compositeur finlandais Tuomas Kantelinen) avec force chants de gorges. Les acteurs ne sont pas en reste, puisqu’à l’exception de Tadanobu Asano (japonais) et de Sun Hong Ley (chinois), les rôles principaux sont joués par de parfaits inconnus de la région, aussi talentueux à cheval que devant la caméra.

Largement inspiré par "L’Histoire Secrète des Mongols", premier récit littéraire écrit de la nation mongole, le film est avant tout l’histoire du destin extra-ordinaire d’un homme ballotté par les événements de la vie, qui passe de l’état d’enfant-esclave à celui de chef suprême, en essayant d’assurer la survie de sa famille. Placé dans des conditions difficiles, il arrivera à ses fins en sachant être assez atypique tout en respectant les traditions de son peuple et les croyances de chacun. Il a également la chance de rencontrer très tôt une femme au caractère bien trempé et prête à tout pour le succès de ses entreprises.

Temoudjin et Borte

Bref, un bon film à voir pour ses qualités historiques autant qu’esthétiques, et qui prend un intérêt particulier alors que le régime communiste chinois voudrait nous faire croire que toute la région est sous domination han depuis la nuit des temps. Conçu pour être une trilogie, les prochains épisodes devraient nous rappeler le temps où la Chine n’était qu’une province mongole parmi d’autres.

Note : 8/10

Compléments :
> Le site du film.
> Les critiques de CommeAuCinéma, LeMonde, CourrierInternational, Cinémasie, KrinEin.
> Sur les blogs: Aléa, Darsh, PhenixWeb, HorizonEtudiant, AgoraVox, SanchoDoesAsia.

11/04/2008

Métissages Musicaux dans la France de 2008

Pas beaucoup le temps de mettre noir sur blanc ce que j’ai vu et entendu d’intéressant ces dernières semaines. En attendant, quelques albums à découvrir par des français qui ont su s’ouvrir à d’autres cultures au point de les intégrer de façon parfaite. En ces temps de xénophobie/racisme/identité nazionale officiels, ça permet de se rincer la tête de façon agréable.

In India1) Le Tone

Le 21 avril va sortir un album consacré à l’Inde, dont certains morceaux (excellents) sont déjà bien diffusés en concert ou sur le web et les meilleures radios (dont évidemment RadioNova). A conseiller à tous ceux qui aiment une pop indienne sucrée, mélangée à une électro française aérée.

> Le site officiel de Le Tone.
> Voir aussi sur : MySpace, le label Naive, wSound.

> Interview sur RadioNova:



> Clip de "Lake of Udaipur":




Kwal2) Kwal (Vincent Loiseau)

Trois albums de Kwal sont déjà parus (le dernier sorti fin 2007), largement ouverts sur l’Afrique et l’Inde. C’est pas toujours très gai, mais il y a un réel talent que les amateurs de StarAc et autres bouses télévisuelles ne verront jamais sur leur petit écran.

> Le site officiel de Kwal.
> Voir aussi sur : Mondomix, AVoirALire, RocknFrance, AContresens, ParolesEtMusiques.

> "La Piqûre du Mystique":

> "Ciwara":



> "Là où j’habite":



> En residence au Chabada (Angers 2007):