Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2006

Zen, Femmes et Loup


Où est la Vérité ?

Pour l'amoureux, une jolie femme est un objet de réjouissance,
Pour un Ermite, un sujet de distraction,
Pour un loup, un bon repas.

[Proverbe Zen]

09/07/2006

Changement d'Adresse

Petits Marivaudages Désuets, mais Drôles.

Le cinéma français est désespérant. La majorité des nouveaux premiers films se passe invariablement au sein de la petite bourgeoisie parisienne, et tourne en général autour des émois amoureux de quelques jeunes gens pas très modernes dans leur langage et leur façon de vivre. On citera par exemple récemment : "Fauteuils d’Orchestre" ou "Mensonges et Trahisons" pour ne citer que ceux qui sortaient du lot.
"Changement d’Adresse" ne fait pas exception à la règle. Petit marivaudage classique, où un jeune provincial joueur de cor (!?) hésite entre une pauvre blonde piquante et pas très futée, et une brune aisée et ennuyeuse, amoureuse d’un bellâtre affabulateur. Rien de bien neuf depuis "Le Jeu de l’Amour et du Hasard".
Les cinéaste français ont semble-t-il beaucoup de mal à se débarrasser de leurs habitudes de petits bourgeois intellos du Quartier Latin. C’est dommage, parce qu’avec un scénario un peu plus moderne et un cadre un peu moins désuet, ça aurait pu donner une histoire de la trempe de "Quand Harry rencontre Sally".
Cette comédie douce-amère est néanmoins très plaisante grâce à l’abattage de Frédérique Bel, plus 'blonde' que jamais, servie par des dialogues qui allient un humour très français à une philosophie de la vie amoureuse que ne renierait pas Dorothy Doll.
A voir donc par tous ceux qui ont aimé "La Minute Blonde", mais on espère que son interprète saura sortir de ces rôles de blonde idiote (qu’elle joue également dans "Camping"), car la qualité de son jeu révèle le potentiel d’une grande actrice.

Note : 7/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site officiel du film.
> Les critiques du film sur 'iMédias', 'Libération', 'LesEchos', 'CommeAuCinéma', 'EcranLarge', 'Fluctuat', 'Excessif', 'Telerama', 'LeMonde', 'ChronicArt', 'aVoir-aLire'.
> Sur les blogs d'Allociné, de 'Critico-Blog', 'BlogCulturel', 'SebInParis', 'LaVoieLactée', 'SurLaRouteDuCinéma'.

01/07/2006

Dikkenek

Humour Belge, Humour Noir.

Peut-on rire de tout ? Oui, si c'est drôle et qu'on a le sens de l’Humour.
L’Humour Belge, c’est comme leurs frites. C’est gros, c’est gras, un peu lourd sur l’estomac, mais ça rassasie les plus affamés. Là où l’Humour Français prétend faire dans la subtilité, le mot d’esprit (Cf. "Ridicule"), au risque d’être incompréhensible par le commun des mortels, l’Humour Belge n’hésite pas à s’attaquer aux sujets qui fâchent et qui tâchent, sans vraiment respecter le 'politiquement correct'.
"Dikkenek" (l’équivalent de 'Gros Bœufs' en Version Française) s’attaque donc résolument à la malbouffe, aux fils à papa, aux bourgeois(es) friqué(e)s, aux maquignons, aux vidéastes semi-professionnels, aux dragueurs de night club, aux rêveurs romantiques, aux obsédés sexuels, aux fumeurs de pétards, aux piliers de bars, aux vieux, aux beurs, aux racistes, aux flics, aux lesbiennes, aux ripoux de tous bords …
Personne ne sort indemne de ce tir aux pigeons de foire, et c’est particulièrement jubilatoire.
Produit par Luc Besson, qui n’avait apparemment pas lu le scénario (heureusement !), il enchaîne les situations comiques et décalées.
Certes, les réalisateurs ne sont pas des 'professionnels de la profession', et le budget n’était pas très important, mais la brochette d’acteurs franco-belges, tous excellents, fait de ce film un petit bijou, dans la lignée de "C’est arrivé près de Chez vous" ou de "Bernie".
A voir absolument donc par ceux qui aiment un humour particulièrement caustique. A éviter par contre, par ceux qui sont amateurs de 'fricadelles' ou de grande cuisine. Ils risqueraient d’en perdre l’appétit.

Note : 8/10

Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site officiel du film.
> Sketches de Florence Foresti sur YouTube.
> Les critiques du film sur 'iMédia', 'CommeAuCinéma', 'Fluctuat', 'Excessif', 'FilmDeCulte', 'Elle', 'NyAllezPas!'.
> Sur les blogs d'Allociné, de 'Critico-Blog', 'NormanBates', 'NiklasOnline', 'Cine2909', 'BlakeEdwardsPinkPanther', 'CineFan'.

12/02/2006

La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge (Hoodwinked!)

Promenons-nous dans les bois

La bonne surprise du mois!
Une parodie dans la lignée de "Shrek", en moins 'crado', visible aussi bien par des enfants que par des adultes, grâce aux nombreuses références cinématographiques sous-jacentes (les films noirs des années 50, les Tex Avery, les James Bond, "Usual Suspects", "Mission Impossible", "XXX", "Pulp Fiction", "l’Age de Glace", …).

La structure à la "Rashomon", où chacun des principaux personnages raconte son point de vue, permet de confronter les réalités partielles, et s’apercevoir que la Vérité est complexe et pas facile à saisir au premier abord.
On est loin des mièvreries à la Disney, y compris dans les quelques chansons à clefs multiples. Les seconds rôles ont une vraie personnalité et ne servent pas seulement de faire-valoir. La critique sociale pointe également un peu le bout de son nez avec le loup, coupable à priori du 'délit de sale gueule', ou les faillites en série causées par une volonté de domination monopolistique.

Certes l’animation est un peu rigide, les personnages pas très beaux, les décors en carton-pâte numérique, mais on s’y fait rapidement, grâce à la qualité du scénario, sans temps morts et à l’humour constant.
Il faut quand même savoir que c’est une petite production indépendante, au budget loin de celui des grands studios. On rêve à ce que ça aurait donné s’ils avaient eu les moyens des nombreux navets sortis récemment ("Gang de Requins", "Chicken Little", "Robots", "Vaillant", …)
Bref, un petit film indispensable pour rire un bon coup et se remettre de la déception des "Bronzés 3".

Note : 9/10



Compléments :
> La fiche Cinéfil.
> Le site du film (vf).
> Infos sur sa génèse sur Excessif et CommeAuCinéma.
> Quelques bonnes critiques sur Excessif, Critikat et DvdCritiques.

08/02/2006

Jack Palmer: L'Affaire du Voile

Caricatures et Reflet du Réel.

Caricaturer, c’est grossir le trait pour faire ressortir des défauts préexistants. Ce n’est pas diffamer ou dénigrer, en faisant des amalgames grossiers à des fins partisanes.
L’affaire des caricatures danoises montre que 'la liberté de blâmer', nécessaire à toute société démocratique est parfois confondue avec le droit de faire n’importe quoi aux dépends des autres. Mahomet n’était pas plus terroriste que ne l’étaient Jésus ou Marx. Leurs actions doivent de plus être replacées dans le contexte de leurs époques respectives.
En assimilant l’Islam au terrorisme de certains et en gommant d’un trait de crayon tous les musulmans modérés, les dessinateurs danois ne font que le jeu des extrémistes qu’ils prétendent condamner. Quoi de commun en effet entre un musulman noir américain, un arabe wahhabite, un chiite iranien, un sunnite berbère ou turc, ou les groupes soufis et ismaéliens ? Le respect d’un certain nombre de règles (les 5 piliers) basées sur le Coran. Leurs différences religieuses sont aussi nombreuses que les sociétés dans lesquelles se sont développés et exprimés ces différents courants, reflétant les divers contextes historiques et coutumiers.
On retrouve d’ailleurs les mêmes différences dans les autres religions. Quoi de commun en effet entre des catholiques polonais ou africains, des anglicans, des luthériens, des baptistes américains et autres évangélistes, des mormons, des coptes égyptiens, des arméniens, des orthodoxes grecs ou slaves, sinon le respect d’un (très) petit nombre de règles communes, et la sacralisation d’un livre interprété de façons si différentes.

C’est le mérite de Pétillon de nous livrer dans le style humoristique propre à ses 'Jack Palmer', une nouvelle 'Lettre Persane' sur les petits travers de la société française. Véritable 'Candide', Jack Palmer mène son enquête dans tous les milieux, des salafistes revendicatifs aux imams progressistes, des bobos branchés aux jeunes beurs sans avenir. De même que dans "l'Enquête Corse", il donne la parole à tous, soulignant les incohérences, la mauvaise foi, les extrémismes, les manipulations, la misogynie… Tout le monde en prend pour son grade, mais sans dénigrer personne et sans faire de procès d’intention.
Au final, un album équilibré, prônant la tolérance et l’amour du prochain, la discussion plutôt que l’invective. On est donc plus proche du "Munich" de Steven Spielberg que de certaines caricatures provocatrices et irresponsables.
On lui souhaite autant de succès que pour "L'Enquête Corse", unanimement appréciée aussi bien sur le continent que sur l’île de beauté.

Compléments:
> Interview de Pétillon sur "ToutenBD".
> Réactions musulmanes sur "LeMatin" (Suisse).
> Réactions de dessinateurs sur "LeMonde" (France).
> Le blog de "Michel Edouard Leclerc", PDG des magasins E.Leclerc, sponsor du Festival de BD d'Angoulême.
> Sur EuropeUs: l'affaire des caricatures danoises, ses dessous et leur publication en octobre dans un journal égyptien!.