17/01/2010
Concours Photo Nikon Zen
Du Zen dans un Monde de Fous
Vous êtes photographes et avez sous la main une photo exprimant d'une manière ou d'une autre un certain état d'esprit zen ?
Ceci peut vous intéresser : Nikon et estheticfactory.fr organisent un concours de photographies doté de plusieurs appareils photos Nikon.
Pour participer, rien de plus simple. Il suffit de:
- s'inscrire.
- uploader 1 photo (jpeg, gif ou png, au maximum 1500 * 1500 pixels et 300 Ko).
- attendre le verdicts des jurys.
Cinq prix sont prévus:
- celui attribué par les internautes.
- celui d'un jury de professionnels qui choisira la meilleure des 20 photos ayant recueilli le plus de votes.
- celui attribué par un panel de "blogueuses influentes".
- celui attribué à la blogueuse la plus influente.
- celui attribué à un internaute tiré au sort.
Les critères de sélection sont les suivants:
- le respect du thème "Du Zen dans un Monde de Fou" (corps et décor).
- la créativité du cliché.
- la qualité artistique de l'image.
- la qualité technique de la photo.
Les votes auront lieu du 19 au 31 janvier, pour un résultat annoncé le 2 février. Il est éventuellement possible de commenter les photos.
Tous les détails sur http://estheticfactory.aef.info/nikon/.
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01/01/2010
Bonne Année 2010
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10/02/2008
Brave Story (Bureibu stōrī) de Kôichi Chigira
La Quête de la Mort de l'Ego.
"Brave Story" est le 2-ième film produit par le studio Gonzo, réputé pour des séries comme "Hellsing", "Full Metal Panic", "Last Exile" ou "Gantz".
C’est un gage de qualité au point de vue du dessin et de l’animation. Pourtant "Origine", leur premier essai, avait plutôt déçu, à cause d’un scénario sans grande originalité.
"Brave Story" suit malheureusement le même chemin. Si le début fait parfois penser à "La Traversée du Temps" [1], il n’en a pas le charme et la magie. Le scénario, assez faiblard, lorgne plutôt sur "Les Contes de TerreMer" de Goro Miyazaki. La progression du héros s’effectue comme dans un jeu vidéo de style ‘jeu de rôles’, passant d’un plateau à l’autre en combattant des monstres, et en accumulant des points d’expérience. Du coup, on alterne sans discontinuer des ambiances complètement différentes, qui partent dans tous les sens sans assurer un minimum de cohérence.
C’est d’autant plus dommage que les décors sont souvent sublimes, et la morale de l’histoire consistante et bien amenée. A la recherche d’une Déesse du Destin qui ressemble furieusement à GuanYin, le héros est conduit à mesurer le poids de ses désirs, les conséquences de ses actes, l’interdépendance des agissements humains. Souffrant à cause des autres, il prend conscience de la Souffrance qu’il cause aux autres comme à lui-même, et de l’impossibilité d’échapper à ce cercle vicieux en effectuant une fuite en avant et en se retranchant du monde réel. Être, ce n’est pas vouloir assouvir ses désirs de façon autistique, mais au contraire y renoncer en assumant ses propres limites [2].
Dans le stade final de son initiation, après s’être combattu lui-même, il renonce à la toute puissance qu’il possède en tant que personnage de jeu vidéo (une fausse réalité) pour retourner à une vie normale où il pourra affronter son destin, quel qu’il soit.
Une leçon que risque de ne pas comprendre le public visé, accro aux réalités virtuelles électroniques et à un Orient occidentalisé pour mieux être exporté sur le Grand Marché mondialisé.
[1] avec de superbes nuages, qui devraient être aussi remarqués que ceux de Mamoru Hosada.
[2] « La Liberté, ce n'est pas de pouvoir ce que l'on veut, mais de vouloir ce que l'on peut » (Jean-Paul Sartre).
Note : 6/10
Compléments :
> Le site du film.
> Les critiques de CommeAuCinéma, LeMonde, Télérama, Excessif, Cinémasie, Chronicart, Critikat, KrinEin, AVoirALire, EcranNoir, DvdAnime.
> Sur les Blogs: CriticoBlog, AsieVision, AnimeFrance, MargheritaBalzerani, YotaLand, Elbakin, AnimeKun, PlaneteBD.
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29/08/2007
La Traversée du Temps, de Yasutaka Tsutsui
Cahier à Spirales Temporelles.
Au début de l’été était sorti un charmant petit dessin animé, brillamment réalisé par une des valeurs montantes du japanime. Il laissait néanmoins planer un certain nombre de questions sans réponses, telles que l’importance des nuages dans le ciel estival, l’éventualité d’une nouvelle rencontre entre Chiaki et Makoto, ou les événements du passé de Kazuko (la tante de Makoto). La tentation était forte de lire le roman à l’origine du scénario pour essayer d’y trouver quelques éléments de réponses.
Malheureusement, cet espoir est sans issue. La "Traversée du Temps" de Yasutaka Tsutsui est un ouvrage intéressant, bien écrit, mais particulièrement mince, dépourvu de toute description détaillée de lieux et ne comportant que 4 personnages. Destiné à un public plutôt adolescent, il privilégie les phrases courtes, tournées vers l’action, et se s’embarrasse pas de descriptions superflues. C’est presque un scénario de film, mais sans le story-board permettant de le resituer dans un contexte précis. L’intrigue de base est la même que dans le dessin animé, avec seulement quelques différences dans les détails (camion à la place du train, mélange de parfums à la place de la noix, etc.). Masaru promet également à Kazuko de revenir la voir dans un futur indéterminé.
On mesure d’autant plus le travail colossal qui a dû être fait pour le film, afin d’y créer une ambiance spécifique, définir tous les personnages secondaires, ajouter des intrigues complémentaires, et étoffer suffisamment l’histoire pour ne pas s’ennuyer pendant la centaine de minutes de la projection. Le film y gagne beaucoup, que ce soit dans le comique de répétition des déambulations de Makoto, la modernité psychologique des personnages, ou la profondeur philosophique des réflexions sous-jacentes.
Bref, un bon roman pour ados, agréable à lire et sans prise de tête inutile, mais qui sera un peu décevant pour ceux qui chercheraient à approfondir les mystères du film.
Note : 7/10
Compléments :
> Le site du film et du roman.
> Ma chronique du japanime, et ses références.
20:00 Publié dans Bouquins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Japon, Cinéma, Animation, Zen | Imprimer
07/07/2007
La Traversée du Temps (Toki wo Kakeru Shôjo) de Mamoru Hosoda
Retour vers Maintenant.
Entre romance adolescente et considérations philosophiques, "La Traversée du Temps" est un japanime des plus intéressants, à mi-chemin entre la complexité foisonnante de "Paprika" [1] et les simplifications trop réductrices des "Contes de TerreMer" [2].
Mélange de thèmes déjà traités dans d'autres films, il les revisite de façon originale, dynamique et humoristique, tout en pouvant prétendre à la primauté, puisque le roman dont il est inspiré date de 1965.
Dans le genre, "Un Jour Sans Fin" se focalisait surtout sur l’aspect social de nos relations, "L'Effet Papillon" mettait essentiellement l'accent sur les conséquences de nos actes, "La Jetée" et "Happy Accidents" jouaient avec les mouvements d’attraction/répulsion entre 2 êtres d’époques différentes.
"La Traversée du Temps", tout en intégrant ces différents thèmes, est plus axé sur l’individu qui découvre, expérimente et finalement maîtrise ou subit un pouvoir qui le dépasse. Il est en ce sens très proche de "Retour vers le Futur", et utilise d’ailleurs la même technique qui consiste à transformer un mouvement rapide dans l’espace pour se déplacer dans le temps.
On a d’un côté toute la thématique adolescente, qui consiste à faire son deuil de l’innocence et de l’insouciance pour entrer dans une ère de responsabilité et d’indépendance. La fin de l’année scolaire est un moment particulier où se cristallise la fin d’une époque, où les groupes éclatent avant de se recomposer autrement. Les amitiés se fissurent pour laisser passer les premiers émois amoureux.
De l’autre, le film creuse un certain nombre de sillons typiquement Zen. La vie est dans l’instant présent. Le Passé n’existe plus, le Futur n’existe pas encore. A l’instar du tableau restauré par la tante de l’héroïne, et qui exprime la joie intérieure de l’Éveillé, l’existence n’est qu’une parenthèse fragile entre un passé oublié et un futur incertain.
L’aspect le plus intéressant du film s’exprime en fait en filigrane. Au-delà de Makoto qui monopolise notre attention par ses espiègleries, ses gesticulations, ses interrogations, se profile la vie de sa tante (la ‘sorcière’) qui a déjà vécu le même genre d’événements, en a épuisé les possibilités et en a intégré les enseignements.
La vie est un subtil équilibre entre Liberté et Déterminisme. Si l’individu peut se mouvoir à sa guise dans le temps et dans l’espace, il reste soumis a des règles qui le ramènent invariablement à des croisements obligés, tels ce passage à niveau où passe tous les jours, à la même heure, le même train, dans le même sens.
[1] réalisé lui-aussi par les studios "MadHouse", et dont l'auteur originel est également Yasutaka Tsutsui.
[2] Mamoru Hosoda fut pressenti pour réaliser "Le Château Ambulant", mais quitta finalement Ghibli pour rejoindre MadHouse.
Note : 8/10
Compléments :
> Le site du film.
> Les critiques de CommeAuCinéma, Libération, LeMonde, Télérama, Excessif, Cinémasie, Chronicart, Critikat, KrinEin, AVoirALire, OrientExtreme, AsieVision, SanchoAsia, Matoo, NihonNoSashin, MaXoeRama, AnimeFrance.
Complément² :
> Ma chronique du roman de Yasutaka Tsutsui.
20:00 Publié dans Ecrans Larges | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Japon, Cinéma, Animation, Zen | Imprimer