19/10/2011
Non aux Taxes sur la Santé
Parce que taxer la Solidarité entre tous pour conforter les prébendes de quelques oligarques prétendument libéraux est particulièrement inique, signez la Pétition de la Mutualité Française.
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17/06/2007
Manifs de Droite
Ensemble tout est possible (même le pire).
En ce jour où un Tsunami bleu risque de transformer l’autoproclamé 'Pays des Droits de l’Homme' en démocratie à la Poutine, revenons sur un événement récent assez peu médiatisé.
Organisée le 12 juin par le collectif "Restons Vivant", cette vrai-fausse manifestation ‘de droite’ a consisté à défiler pour prôner avec humour les vraies valeurs de la France éternelle, celle qui glorifie en permanence la Révolution Française et la démocratie parlementaire, mais en combat les principes de base.
Alors que la presse française s’autocensure pour ne pas fâcher notre nouveau tsar [1], rions un peu tant qu’on peut encore le faire.
Retour donc à la France d’avant 68, quand les instituteurs pouvaient frapper les élèves (cancres, fils de paysans parlant en patois, ou simplement gauchers), quand les policiers pouvaient jeter à la Seine quelques centaines de manifestants magrébins (Charonne, 1961), quand le Ministre de l’Information dictait le sommaire des journaux télévisés aux directeurs des chaînes, quand la majorité légale n’était qu’à 21 ans (sauf pour aller se faire tuer en Algérie), quand la peine de mort permettait de pratiquer la politique du bouc émissaire (avec des condamnés innocents, mais trop pauvres pour se payer de bons avocats), quand les cancéreux étaient traités comme des pestiférés, quand les avortements se faisaient clandestinement ou à l’étranger, quand les femmes devaient demander à leurs maris l’autorisation de travailler ou d’ouvrir un compte en banque, quand les divorcés, les mères célibataires et les enfants naturels étaient mis au banc de la 'bonne' société.
Quelques suggestions supplémentaires:
- Accusons les Allemands d’être seuls responsables de la 2-ième Guerre Mondiale. Dédouanons nos courageux policiers qui n’ont fait que leur devoir en remplissant les stades. Oublions les exorbitants dommages de guerre réclamés dans le traité de Sèvres, ainsi que le charcutage des pays d’Europe Orientale qui les incitèrent à s’allier au régime nazi.
- Oublions le commerce triangulaire, le Code Noir, la conquête militaire de pays africains et asiatiques qui n’avaient rien demandé, leur exploitation systématique et le double statut de ceux qui y résidaient (Liberté, Egalité, Fraternité ?).
- Faisons passer l’agrégation de français à tous les candidats non européens désireux de s’établir en France.
- Concentrons toutes les HLMs d’Ile de France dans le 93. Cela permettra de mieux contrôler/isoler toutes les ‘racailles’, comme dans les homelands sud-africains.
- Etablissons un passeport intérieur pour tous les immigrés légaux des ‘cités’ autorisés à venir travailler à Paris et dans les banlieues résidentielles (avec port d'un fétiche ou d'un croissant jaune sur les vêtements ?).
- Instaurons une carte de séjour à points. A chaque infraction, même mineure, on enlève quelques points. Quand elle est épuisée, on réserve automatiquement une place pour le prochain charter.
- Mettons dans les asiles et les quartiers de haute sécurité, les déviants possédant les gênes du crime, de l’homosexualité, du suicide, et autres tendances libertaires et anti-nationales.
- Supprimons l’ISF et les impôts sur les revenus et les plus-values, au profit d’une augmentation massive de la TVA et de la CSG.
- Privatisons les élections et confions-les aux instituts de sondages.
Maintenant que nos SDF [2] se préparent à revenir de leur exil suisse, pour nous préparer une nouvelle Restauration et que les Ultras contrôlent le Parlement, espérons qu’on ne sera pas obligé comme Victor Hugo (l’auteur de "Napoléon le Petit" [3]: texte sur wikisource) d’aller goûter les charmes de nos cousins d’outre-quiévrain.
[1] A voir: la vidéo du discours de Sarkozy au G8 (Vodka, pétard, ou autres substances illicites ?).
[2] Sans Domicile Fiscal.
[3] Quand un président de la République assoiffé de pouvoir, veut se passer des politiciens qui ont permis son élection, on voit ce que ça donne. Rendez-vous dans quelques années...
Medias OnLine :
> Chansons de Nicolas Police en démo sur leur site.
> La vidéo de la manif de juin 2007 sur DailyMotion.
Compléments :
> Les sites de 'Manifs de Droite', 'Mille Babords' et 'Jeune France Rue'.
> Photorama de la manif sur '20Minutes'.
> La manif d’octobre 2003 organisée par des intermittents et artistes de rue sur DailyMotion.
> La manif de mai 2007 organisée par 'Nicolas Police', la 'Brigade Activiste des Clowns', 'Jeudi Noir' et le 'Ministère de la Crise du Logement' sur 'KarlZero.tv'.
> Commentaires sur les Blogs de ParisLibre, EgoBlog, Indociles, 'I.N-V.En.Terre', MadmoiZelle, MousquetairesStrasbourgeoises, DecOlorons.
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09/06/2007
L'Avocat de la Terreur
L'Avocat du Diable a-t-il signé un Pacte avec son Sang ?
Encore un documentaire passionnant qui sort sur grand écran. A l’heure où les fictions ne sont le plus souvent qu’un assemblage industriel de composants standardisés, les sujets les plus intéressants finissent par se trouver dans l'exploration du réel.
Ce film de Barbet Schroeder tente d’examiner l’énigme que pose la vie de l’avocat Jacques Vergès. Militant anticolonialiste, défenseur de sans grades (Omar Raddad), il a aussi été la voix d’activistes du FLN, ainsi que de nombreux terroristes palestiniens ou de la Fraction Armée Rouge. On s’interroge aussi sur ses amitiés avec les mouvements nazis, et les génocidaires cambodgiens.
La confrontation des témoignages et des images d’archives permet une très grande immersion dans le sujet, rappelant les faits qu’on n’a pas obligatoirement connu, ou qu’on a oublié, permettant également de mettre en évidence les petits arrangements avec la réalité de tel ou tel témoin. On se plonge notamment avec délice dans les détails de la lutte de libération du peuple algérien, mal connue de ce côté-ci de la Méditerranée.
Jacques Vergès y apparaît alors comme un révolutionnaire exalté, assez proche de personnages comme Che Guevara. De sa prise de conscience politique à la victoire contre les forces d’occupation, le parcours est assez identique. Ensuite vient l’ennui de redevenir un petit pion et de devoir vivre une existence banale. D’où son passage dans la clandestinité pour servir ses idées. Mais alors que le Che échoue sur le terrain, et devient une icône pour les générations futures, Vergès est confronté aux compromis et à la compromission. La logique des alliances passées et des intérêts communs fait que le défenseur de la Justice et le pourfendeur de l’Impérialisme se retrouve également du côté des communistes les plus staliniens, ainsi que de la nébuleuse nazie finançant les mouvements arabes anti-juifs.
Malgré les nombreux témoignages, il est difficile de savoir ce qu’il a fait entre 1970 et 1978, voyageant probablement beaucoup entre la France, le bloc soviétique et le Proche-Orient. Mais il est visiblement trop attaché au luxe pour pouvoir se contenter d’une vie de guérillero clandestin. Il refait donc surface à Paris (à la suite d’un accord avec les services secrets français ?) et commence sa vie de défenseur des stars du terrorisme international. Brillant avocat, il sert également de relais entre les gouvernements et les organisations terroristes, assure les relations avec les prisonniers (messages, colis, …).
Le personnage est énigmatique, secret, ambigu, provocateur, manipulateur, à l’image de l’affiche retenue pour le film. On le voit les 2 poings en avant dans une attitude qui fait penser au Robert Mitchum de "La Nuit du Chasseur" (et ses tatouages Love/Hate), au prisonnier qui tend les mains pour se faire menotter, mais aussi au joueur de bonneteau qui vous demande de choisir la main dans laquelle est caché ce que vous cherchez.
Le film ne donne malheureusement à voir que son côté le plus présentable, et fait complètement l’impasse sur la défense de nombreux dictateurs africains. Seul le générique de fin nous présente la liste de ces (nombreux) clients peu reluisants. Il pose néanmoins des questions importantes en ce qui concerne les limites du droit à la révolte, et de la lutte contre l’injustice. Là où Gandhi et les mouvements pacifistes ont choisi d’imposer une résistance passive à l’oppression et à l’injustice, Vergès choisit toujours l’action, le mouvement et le Verbe. Quitte à se noyer dans son propre discours, notamment quand il défend des femmes.
Au final, on obtient une excellente enquête, engagée mais non partisane, équilibrée et contradictoire, comme celle qu’on pourrait avoir dans l’enceinte d’un tribunal.
A voir absolument par tous ceux qui s’intéressent à l’Histoire contemporaine.
Note : 9/10
Compléments :
> Le site du film.
> Les commentaires de CommeAuCinema, LaLibreBe, RFI, LeMonde, LaTribune, Rue89, Telerama, FilmDeCulte, Fluctuat, AVoirALire.
> Sur les Blogs: CriticoBlog, DrOrlof, CritiquesClunysiennes.
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09/07/2006
Changement d'Adresse
Petits Marivaudages Désuets, mais Drôles.
Le cinéma français est désespérant. La majorité des nouveaux premiers films se passe invariablement au sein de la petite bourgeoisie parisienne, et tourne en général autour des émois amoureux de quelques jeunes gens pas très modernes dans leur langage et leur façon de vivre. On citera par exemple récemment : "Fauteuils d’Orchestre" ou "Mensonges et Trahisons" pour ne citer que ceux qui sortaient du lot.
"Changement d’Adresse" ne fait pas exception à la règle. Petit marivaudage classique, où un jeune provincial joueur de cor (!?) hésite entre une pauvre blonde piquante et pas très futée, et une brune aisée et ennuyeuse, amoureuse d’un bellâtre affabulateur. Rien de bien neuf depuis "Le Jeu de l’Amour et du Hasard".
Les cinéaste français ont semble-t-il beaucoup de mal à se débarrasser de leurs habitudes de petits bourgeois intellos du Quartier Latin. C’est dommage, parce qu’avec un scénario un peu plus moderne et un cadre un peu moins désuet, ça aurait pu donner une histoire de la trempe de "Quand Harry rencontre Sally".
Cette comédie douce-amère est néanmoins très plaisante grâce à l’abattage de Frédérique Bel, plus 'blonde' que jamais, servie par des dialogues qui allient un humour très français à une philosophie de la vie amoureuse que ne renierait pas Dorothy Doll.
A voir donc par tous ceux qui ont aimé "La Minute Blonde", mais on espère que son interprète saura sortir de ces rôles de blonde idiote (qu’elle joue également dans "Camping"), car la qualité de son jeu révèle le potentiel d’une grande actrice.
Note : 7/10
Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site officiel du film.
> Les critiques du film sur 'iMédias', 'Libération', 'LesEchos', 'CommeAuCinéma', 'EcranLarge', 'Fluctuat', 'Excessif', 'Telerama', 'LeMonde', 'ChronicArt', 'aVoir-aLire'.
> Sur les blogs d'Allociné, de 'Critico-Blog', 'BlogCulturel', 'SebInParis', 'LaVoieLactée', 'SurLaRouteDuCinéma'.
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27/05/2006
Marie Antoinette
Lost Virgin in Versailles
J’étais allé voir ce film avec un a priori favorable. Un bon sujet, une bonne réalisatrice, une bonne actrice, des échos favorables de Cannes, quelques bonnes critiques ici ou là.
A la sortie de la salle, mon opinion est plutôt mitigée.
Certes Kirsten Dunst est parfaite dans ce rôle de jeune adolescente lâchée trop seule dans un monde trop cruel. Pas facile en effet, pour une petite autrichienne de 14 ans de s’imposer à la cour de France, entre l’animosité envers l’Autriche, les intrigues du palais, l’immaturité de Louis XVI, la rigueur du protocole et de la hiérarchie sociale. On comprend mieux la fuite de Marie-Antoinette vers la frivolité, les dépenses, le jeu, sa relation avec Fersen, l’épisode rousseauiste du 'Hameau de la Reine'.
Mais si le film rend bien compte de la psychologie de son principal personnage, il peine à captiver sur la durée. Le contexte politico-économique est tout juste survolé, les seconds rôles sont quasi-inexistants (excepté la Du Barry), quelques incohérences surprennent (notamment la paire de baskets 'Converse' présente parmi les chaussures d’époque). Les scènes s’enchaînent de façon très illustrative, mais sans aucun ressort dramatique. La musique new-wave des années 80, si elle illustre bien l’humeur de l’héroïne n’est pas toujours utilisée à bon escient. A la longue, on finit par s’ennuyer royalement.
Au final, un film à voir une fois, pour ses décors, ses costumes, son actrice principale, mais qui ne laissera sans doute pas beaucoup de traces dans les mémoires.
Après les excellents 'Virgin Suicides' et 'Lost in Translation', qui exploraient déjà le thème de la difficulté pour une jeune fille de vivre et d’évoluer dans un univers pas fait pour elle, on espère que Sofia Copolla saura pour son prochain film surmonter son probable mal-être, et nous offrir LE film qui fera d’elle une réalisatrice confirmée.
Note: 6/10
Compléments :
> Fiche Cinéfil.
> Le site officiel du film.
> Les critiques du film sur 'CommeAuCinéma', 'DvdCritiques', 'EcranLarge', 'FilmDeCulte', 'Fluctuat', 'LeMague', 'Excessif', 'Telerama'.
> Sur les blogs d'Allociné, de 'SebInParis', 'SeanPaninaro'.
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