17/04/2008
La Méditerranée des Phéniciens (Institut du Monde Arabe)
Bienfaits de la Mondialisation et Reconnaissance de l’Histoire.
Peuple finalement assez mystérieux, comme beaucoup de populations maritimes, les phéniciens ont eu une influence énorme et largement sous-estimée sur le monde occidental.
Alors que les traditions de l’époque étaient plutôt de massacrer joyeusement les occupants des terres convoitées, ils ont su s’implanter pacifiquement dans tout le bassin méditerranéen, disséminant via leurs ateliers et leurs bateaux les éléments essentiels à toute civilisation avancée.
Une preuve de plus que le commerce, malgré une uniformisation des goûts et des pratiques, et un puissant facteur de paix et de développement.
Ironiquement, l’utilisation de technologies avancées pour l’époque (l’écriture sur papyrus) fait qu’ils sont moins connus que les peuples arriérés gravant dans la pierre ou l’argile. Un problème qui se posera également pour les archéologues du futur, qui auront sans doute beaucoup de mal à décrypter les us et coutumes de notre époque si évanescente.
Leur assimilation des arts de tous les peuples avec lesquels ils commerçaient fait qu’ils n’ont pas vraiment d’identité culturelle propre. Leurs plus belles inventions (pourpre, alphabet) ont néanmoins marqué le monde d’une façon indélébile, à l’instar des commerçants asiatiques des routes des Epices (océan indien) ou de la Soie (Asie centrale) propagateurs du thé, des mathématiques, de l’astronomie, de l’imprimerie et du bouddhisme.
L’expo de l’I.M.A. retrace particulièrement bien cet aspect cosmopolite, mélangeant pièces artisanales exceptionnelles et camelote de tous les jours, soulignant les influences croisées avec les autres civilisations (Egypte, Grèce, …), ainsi que les nombreux malentendus ou calomnies volontaires propagés jusqu’à nos jours. Les destructions de Tyr par Alexandre et de Carthage par les Romains, sont sans doute à l’origine des légendes sur les sacrifices d’enfants au dieu Baal. Il est tellement plus facile de faire la guerre à une population parée de tous les vices. Ce ne sont pas les libanais, descendants des anciens phéniciens, qui risquent de nous dire le contraire.
Seuls regrets: des textes explicatifs seulement en français (quand les musées français penseront-ils aux visiteurs non francophones ?) et placés souvent très bas, ce qui implique de se pencher ou s'accroupir pour les lire !
Compléments :
> Le site de l'I.M.A.et de Total.
> Photos de l'Expo sur L'Express, Flickr.
> L'expo sur le web: L'Express, RFI, ArtActu, AgoraVox, Roumi, Sablier, 42Faubourg, Matoo.
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16/02/2008
Hop Là, Nous Vivons! (Ernst Toller) par Christophe Perton
Le Crépuscule du 'Grand Soir'.
Après "Retour à la Citadelle" et "Puntila", "Hop Là, Nous Vivons" (1927) est la 3-ième représentation de la saison au Théâtre de la Ville à traiter de politique et de rapports de classes. C’est sans doute la plus impressionnante des 3. Il faut dire que l’auteur, Ernst Toller, connnaissait particulièrement bien son sujet pour l’avoir lui-même vécu dans l’Allemagne des années 20-30.
Malgré tout la pièce est d’une modernité des plus étonnantes. Le parallèle entre les 2 époques est saisissant. Espoirs vites déçus liés à la fin des guerres (Der des Der ou Guerre Froide), crise économique, krach boursiers, montée des nationalismes et du communautarisme, star system et people-isation, remplacement des valeurs morales des périodes précédentes par un affairisme forcené, etc. se retrouvent de façon frappante à 70 ans d’intervalle.
Le ‘héros’ est un révolutionnaire idéaliste qui redécouvre la société après en avoir été isolé pendant plusieurs années. Il subit de ce fait un fort décalage temporel, et est obligé de réapprendre à vivre dans un milieu qui n’est plus le sien, ce qui facilite également la compréhension du spectateur moderne. On imagine facilement Jean-Marc Rouillan redécouvrant la vie parisienne après ses longues années de prison dans les quartiers d’isolement.
Le texte de Toller est fort et pertinent, les scènes s’enchaînent de façon efficace, très bien servies par la mise en scène de Christophe Perton. Ils n’hésitent pas à mettre l’accent sur les scènes ‘explicites’ pour dénoncer un monde dans lequel les faibles sont toujours victimes d’une ‘loi de la jungle’ parées des justifications les plus moralement contestables. Cynisme et retournement de vestes, intellectuels prétendument de gauche au service d’une idéologie néolibérale et anti-sociale, profits spéculatifs privilégiés au développement harmonieux de l’économie, lobbies au service des plus offrants, avec leur cortège habituel de corruption, de drogue et de prostitution.
Triste constat qui résonne de façon encore plus significative dans la France du Bling-Bling.
Liberté, Humanité, Justice, Fraternité ne sont plus que des mots creux dans la bouche de ceux qui sont chargés de les défendre. Tout homme, ou presque, est corruptible. Il suffit d’y mettre le prix. Chacun aura toujours de bonnes raisons de défendre ses propres intérêts sans se soucier de ceux des autres. La trajectoire du héros de l’histoire ne peut donc qu’être tragique. Soit il accepte la situation et se renie lui-même, soit il reste l’ennemi public numéro 1 qui remet en cause les fondements du système et doit être éliminé par tous les moyens possibles. Tous les opposants à des régimes non démocratiques ont été un jour ou l’autre confrontés à ce dilemme et y ont répondu selon leur sensibilité. La façon d’Ernst Toller de traiter le problème est en tout cas passionnante [*].
Evidemment tout est désormais complet au Théâtre de la Ville (petite salle et petits prix obligent), mais ceux qui auront l’occasion d’être sur le parcours de la tournée de la troupe (Vanves, St-Etienne, Andrezieux, ...) peuvent réserver leurs places sans hésiter.
[*] Lui-même s’est malheureusement suicidé en 1939, ayant sans doute désespéré du genre humain.
Note: 9/10
Compléments :
> Le spectacle sur les sites du Théatre de la Ville et de la Comédie de Valence.
> Les analyses et critiques de RadioLibertaire, LaTerrasse, L'Express, LeMonde, Les3Coups, Paris.evous, ThéâtreEtCompagnies, Webthea, ChezGaland, AllegroVivace.
Prologue :
Toller. - Les hommes ont-ils tiré les leçons des sacrifices et des souffrances, du désespoir d'un peuple, ont-ils compris le sens et l'avertissement, les devoirs imposés par ces temps ?
Les républicains, qui livrent la république à ses ennemis.
Les bureaucrates, qui étouffent courage et liberté, audace et foi.
Les écrivains qui, après avoir créé une image romanesque du travailleur en lutte, renoncent, dès qu'ils se trouvent en face du véritable travailleur, avec sa force et sa faiblesse, sa grandeur et sa petitesse.
Les politiciens réalistes, sourds à la magie du mot, aveugles à la puissance de l'idée, muets devant la force de l'esprit.
Les fétichistes de l'économie, pour lesquels les forces morales du peuple et les grandes impulsions de l'homme, sa soif nostalgique de liberté, de justice et de beauté, ne sont que vices.
Non, ils n'ont rien appris— tout oublié et rien appris.
La barbarie triomphe, le nationalisme, la haine raciale abusent les yeux, les sens et les coeurs.
Le peuple attend son salut de faux sauveurs et non de son jugement, de son travail et de sa responsabilité propres. Il se réjouit des chaînes qu'il se forge lui-même et, pour les faux fastes d'un plat de lentilles, vend sa liberté et sacrifie la raison.
Car le peuple est fatigué de la raison, fatigué de la pensée et de la réflexion — « Qu'a donc fait la raison, ces dernières années ? demande-t-il, et de quelle aide lumières et jugement nous ont-ils été ? »
Et il croit ce que lui disent les contempteurs de l'esprit, qui enseignent que la raison paralyse la volonté, ronge les racines de l'âme et détruit les fondements de la société, que toute misère, sociale ou privée, est son oeuvre.
C'est toujours la même absurde croyance en la venue d'un homme, d'un chef, d'un César, d'un messie qui fera des miracles, prendra sur lui la responsabilité des temps à venir, réglera la vie de tous, bannira la peur, supprimera la misère.
C'est toujours le même absurde désir de trouver le coupable qui endosse la responsabilité des temps passés, sur lequel on puisse se décharger de son propre renoncement, de ses propres fautes et de ses propres crimes.
Liberté, humanité, fraternité et justice, autant de phrases vénéneuses — qu'on les jette aux ordures !
Apprends les vertus du barbare, opprime le faible, élimine-le, brutalement et sans pitié, désapprends à sentir la souffrance d'autrui, n'oublie jamais que tu es né pour être un vengeur, venge-toi pour les offenses d'aujourd'hui, celles d'hier et celles que l'on peut te faire demain !
Où est la jeunesse de l'Europe ?
Elle, qui avait reconnu que les lois du vieux monde sont en pièces, qui a vécu jour après jour, heure après heure, leur effondrement ?
Elle vivait et ne savait pas pourquoi. Elle avait soif de buts directeurs, de réaliser ses grands rêves hardis — on la consolait avec l'ivresse du vide.
Suit-elle vraiment les faux prophètes, croit-elle le mensonge et méprise-t-elle la vérité ?
80 ans après, il n'y a rien à y changer.
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26/01/2008
Maître Puntila et son Valet Matti (B.Brecht) par Omar Porras
La Lutte des Classes est-elle Soluble dans l'Alcool ?
En 1940, Brecht est obligé de vivre en exil en Finlande. C’est l’occasion d’écrire cette pièce, assez datée et dans la lignée des nombreuses comédies de maîtres et serviteurs qui parsèment l’œuvre des grands auteurs. Plutôt classique dans sa structure, elle permet de dénoncer la toute puissance d’un grand propriétaire terrien, gérant ‘ses’ gens de façon plus ou moins paternaliste selon son degré d’ébriété.
Ouvriers agricoles exploités, domestiques corvéables à merci, syndicalistes pourchassés, jeunes filles pauvres séduites et abandonnées, fille qui n’a pas son mot à dire sur son futur mariage forment la longue liste des victimes des notables, quand ceux-ci ne noient pas leur oisiveté dans l’alcool. Cette construction forme à la fois la force et la faiblesse de cette pièce.
D’un côté, ça permet de réactualiser des propos déjà dénoncés par Scapin, Sganarelle, Figaro et tant d’autres, tout en montrant que pas grand-chose n’a malheureusement changé dans la condition des petites gens. Les ressorts comiques sont largement éprouvés et toujours aussi efficaces. La mise en scène d’Omar Porras, particulièrement inventive et foisonnante, permet par ailleurs de gommer les aspects trop rébarbatifs du mélo pro-communiste de Brecht, tout en gardant la féroce dénonciation de l’exploitation des travailleurs par certaines classes dirigeantes. La forme de comédie musicale est particulièrement appropriée, les intermèdes chantés par le chœur soulignant l’action de façon comique comme dans les pièces antiques.
Le côté négatif de ce système est qu’il n’est pas très original, et qu’on a une forte impression de déjà-vu. Le décalage des situations de cette période avec notre époque à la fois si proche et si différente introduit également une distance préjudiciable.
Il est donc un peu difficile de rentrer dans la pièce, sensation renforcée par le jeu un peu outrancier des acteurs, par leurs masques, leurs voix faussées [*], et du décor volontairement décalé et biscornu.
Mais finalement, les 2h20 finissent par s’écouler rapidement, bien rythmées par le découpage de la pièce et les nombreux rebondissements. Rien à voir avec le "Homme pour Homme" dont j’avais l’année dernière dénoncé les faiblesses.
Côté interprétation, c’est un sans-faute, tant au niveau des premiers rôles, impressionnants, que des petites mains multipliant les apparitions sous de multiples identités. Le jeu sur les postures et les gesticulations est notamment remarquable (serviteurs toujours courbés par le travail et la déférence, bourgeois en équilibre instable signifiant leur ivresse et la fragilité de leur position sociale).
La pièce, quoique bourrée d’humour, est assez noire, constatant l’impossibilité du dialogue entre travailleurs pauvres et nantis imbus d’eux-mêmes, les 2 catégories étant conditionnées dès la naissance à être ce qu’elles sont. Matti, le chauffeur, est le valet traditionnel qui symbolise la conscience collective du peuple, intelligent, persifleur, mais condamné à subir les injustices de ses patrons, tout en rêvant au jour 'où chacun pourra enfin être son propre maître'. Il est le descendant direct de Figaro, dont le discours annonçait la Révolution Française, modèle mythique de toutes les luttes visant à libérer les peuples de leurs ‘élites’ héréditaires.
Bref, un bon Brecht, à découvrir même par ceux qui craindraient la prise de tête politico-philosophique.
Note: 8/10
[*] accentuées par le fait que certains rôles masculins sont joués par des femmes et vice-versa.
Compléments :
> Le spectacle sur les sites du Théatre de la Ville et du Teatro Malendro.
> Les analyses et critiques de Evene, LaTerrasse, Télérama, LesEchos, LeFigaro, LeMague, Webthea, Tartalacrem, ChezGaland, D.Dumas, AimablePetiteConne, Biffures.
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08/12/2007
Retour à la Citadelle (Jean-Luc Lagarce) par François Rancillac
La Colonie Plénipotentiaire.
La ‘Cité’ est une colonie qui s’est implantée comme une grosse verrue sur le territoire d’un pays étranger, dont on ne connaît rien sinon qu’il est très loin de la métropole.
Il y a 30 ans, l’Ancien Gouverneur s’y est installé avec sa femme à la suite, semble-t-il, d’une erreur administrative ou d’une mauvaise blague d’un sous-secrétaire du Vice-Roi. Malgré les difficultés, l’éloignement de la Mère-Patrie, et l’absence de relations avec quiconque, la colonie s’est développée et perdure à la manière d’un Gibraltar, d’un Ceuta ou d’un Guantanamo.
Il y a 10 ans, un jeune homme révolté, issu d’un famille nombreuse et pauvre (elles le sont toutes, à part celles des dirigeants), a quitté le territoire sans espoir de retour et sans jamais donner de ses nouvelles.
Aujourd’hui il revient, muni d’une lettre de cachet l’intronisant comme étant le nouveau Gouverneur. Tous l’attendent (au tournant), essaient de se souvenir, craignent ses réactions et les conséquences de ses décisions. La politique de l’Etat central a-t-elle changé ? Vient-il pour condamner les excès de l’administration en place ? A-t-il été exilé dans un placard doré ? Où n’a-t-il simplement fait qu’intriguer pour prendre une place somme toute bien confortable, tout en continuant à perpétuer les injustices ?
C’est, en passant, une féroce dénonciation d’un colonialisme né sans raisons et se perpétuant sans but, de l’exploitation des masses par des dirigeants sans scrupules, uniquement occupés à se remplir les poches tout en proférant de grands discours dans lesquels ils se perdent eux-mêmes.
Aux anciens responsables imbus de leurs personnes, mais craignant pour leur fortune et leur avenir, et aux hauts fonctionnaires arrivistes et zélés, mais intellectuels ratés, répondent la famille et les prétendus anciens ‘meilleurs amis d’enfance’ qui cherchent à profiter des faveurs du nouveau pouvoir.
La mise en scène de François Rancillac reprend celle de 1990 [*], dans un décor de sable gris, entrecoupée de nombreux ‘fondus au noir’ et ‘mouvements de caméras’ tournants. On est loin de la version de Jean-Charles Mouveaux, présentée début 2007 au théâtre du Marais et critiquée à juste titre, qui en faisait une farce circassienne.
On est beaucoup plus dans la tradition de Beckett et de Kafka, questionnant notre humanité, soulignant les motifs d’incompréhensions mutuelles, les comportements dérisoires, le renoncement à vouloir améliorer le monde.
On se croirait lors du tournage d’une hagiographie officielle par une télé aux ordres, chacun étant invité à apporter tout à tour son témoignage élogieux en faveur du nouvel homme fort. Mais avec le temps qui passe et les bouteilles qui se vident lors du banquet officiel, les langues se délient et expriment en filigrane des vérités moins superficielles.
Alors, si le tempo est un peu lent et s’il ne se passe pas grand-chose sinon une succession de discours désenchantés, la pièce se révèle passionnante, excellemment servie par une brochette d’acteurs qui ont su en exprimer toute la dérision et la tendresse.
Une mention spéciale pour Olivier Achard, l’éminence grise à l’éloquence ampoulée, et pour Yves Graffey, le père que personne ne laisse parler et qui ne peut exprimer ses sentiments autrement que par des gestes plus ou moins refoulés.
[*] dans une version approuvée par Jean-Luc Lagarce, mort en 1995.
Note: 9/10
Compléments :
> Le spectacle sur le site du Théatre de la Ville.
> Le site consacré à l'année Jean-Luc Lagarce.
> Interview de François Rancillac sur France-Info.
> Les analyses et critiques de ThéâtreContemporain, Les3Coups, LaGestionDesSpectacles, LaTerrasse, Tadorne, InBlogWeTrust, BienCulturel, UnAirDeThéâtre.
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20/10/2007
Vsprs d’Alain Platel
Vesperas sine Anima.
"Vsprs" (Vesperas sans les voyelles) se présente de prime abord comme un exercice de style oulipien (comme dans "La Disparition" de George Perec, roman écrit sans jamais utiliser la lettre E). Mais multiplier les expérimentations suffit-il à créer un bon spectacle ?
La base en est les "Vêpres de la Vierge" (1610) de Monteverdi, messe baroque revue et corrigée par des apports de jazz manouche particulièrement bien intégrés. Côté oreille, rien à dire au travail de Fabrizio Cassol, à l’interprétation des différents musiciens et au travail vocal de la soprano du jour (il y en a 3 en alternance).
Mais le spectacle est censé être aussi être visuel, et c’est là que ça se gâte.
Si j’ai bien compris, Alain Platel a voulu mélanger le déroulement d’une messe, principalement effectuée le soir dans les monastères, avec les aspects extatiques liés à la religion.
On rompt donc le pain en début de spectacle, et on enchaîne une succession de numéros censée exprimer le ressenti d’une Foi extrême.
Parmi les plus réussis, ceux de 2 contorsionnistes qui ne dépareraient pas la "Cour des Miracles".
Parmi les plus pitoyables, un poème ‘merdique’ (???) et une séance de masturbation collective (le monachisme rime-t-il obligatoirement avec onanisme ?).
Entre les deux, quelques solos dansés pas trop mal faits, des jeux de rimes sur des listes de mots (mais les mots choisis désamorcent l’effet hypnotique des psalmodies), ou l’escalade d’une montagne de sous-vêtements blancs (la Foi déplace les montagnes ?).
Bref, entre extase, transe, épilepsie et branlette hystérique, il y en a pour tous les (mauvais) goûts, mais on cherche en vain une cohérence d’ensemble. Les quelques rires de la salle semblent avoir plutôt avoir été causés par une sensation de gêne, que par le côté pas vraiment comique du spectacle.
Original donc, mais j’attendais mieux d’un spectacle créé en 2006, et repris à différentes occasion. Mieux vaut le voir les yeux fermés.
Note: 5/10
Compléments :
> Le site des Ballets C de la B.
> Le spectacle sur le site du Théatre de la Ville.
> Les analyses et critiques de Libération, LaLibreBe, TheFakeCh, LesCulturelles, DanseLight, Fluctuat.
> Sur les blogs: AllegroVivace, ParisWeekEndDanse, Design, BienCulturel, Viennoiseries, Panopticon, Clochettes, Festivalier, ImagesDeDanse, FavoriteChoses, FrankSinatraEtMoi.
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