18/04/2008
Shakti Devi
Naissance de 2 nouvelles Déesses.
L'Inde est un pays où les dieux sont toujours vivants, au moins dans l'esprit de la population.
Mais pas seulement, puisque coup sur coup viennent de se produire 2 naissances qui rappellent les personnages des mythes fondateurs.
Celà pose évidemment le problème des conditions sanitaires dans laquelle vit la population indienne (pollution chimique, radioactivité, ...).
Mais dans quel autre pays, une enfant serait-elle aussi bien acceptée et considérée comme une divinité ?
> Lakshmi, née fusionnée avec les restes de sa jumelle (Cf. LePost):
> Lali, née avec 2 visages (Cf. LePost):
Compléments :
> les Devis sur IndianRed et Ganapati.
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17/04/2008
La Méditerranée des Phéniciens (Institut du Monde Arabe)
Bienfaits de la Mondialisation et Reconnaissance de l’Histoire.
Peuple finalement assez mystérieux, comme beaucoup de populations maritimes, les phéniciens ont eu une influence énorme et largement sous-estimée sur le monde occidental.
Alors que les traditions de l’époque étaient plutôt de massacrer joyeusement les occupants des terres convoitées, ils ont su s’implanter pacifiquement dans tout le bassin méditerranéen, disséminant via leurs ateliers et leurs bateaux les éléments essentiels à toute civilisation avancée.
Une preuve de plus que le commerce, malgré une uniformisation des goûts et des pratiques, et un puissant facteur de paix et de développement.
Ironiquement, l’utilisation de technologies avancées pour l’époque (l’écriture sur papyrus) fait qu’ils sont moins connus que les peuples arriérés gravant dans la pierre ou l’argile. Un problème qui se posera également pour les archéologues du futur, qui auront sans doute beaucoup de mal à décrypter les us et coutumes de notre époque si évanescente.
Leur assimilation des arts de tous les peuples avec lesquels ils commerçaient fait qu’ils n’ont pas vraiment d’identité culturelle propre. Leurs plus belles inventions (pourpre, alphabet) ont néanmoins marqué le monde d’une façon indélébile, à l’instar des commerçants asiatiques des routes des Epices (océan indien) ou de la Soie (Asie centrale) propagateurs du thé, des mathématiques, de l’astronomie, de l’imprimerie et du bouddhisme.
L’expo de l’I.M.A. retrace particulièrement bien cet aspect cosmopolite, mélangeant pièces artisanales exceptionnelles et camelote de tous les jours, soulignant les influences croisées avec les autres civilisations (Egypte, Grèce, …), ainsi que les nombreux malentendus ou calomnies volontaires propagés jusqu’à nos jours. Les destructions de Tyr par Alexandre et de Carthage par les Romains, sont sans doute à l’origine des légendes sur les sacrifices d’enfants au dieu Baal. Il est tellement plus facile de faire la guerre à une population parée de tous les vices. Ce ne sont pas les libanais, descendants des anciens phéniciens, qui risquent de nous dire le contraire.
Seuls regrets: des textes explicatifs seulement en français (quand les musées français penseront-ils aux visiteurs non francophones ?) et placés souvent très bas, ce qui implique de se pencher ou s'accroupir pour les lire !
Compléments :
> Le site de l'I.M.A.et de Total.
> Photos de l'Expo sur L'Express, Flickr.
> L'expo sur le web: L'Express, RFI, ArtActu, AgoraVox, Roumi, Sablier, 42Faubourg, Matoo.
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11/04/2008
Métissages Musicaux dans la France de 2008
1) Le Tone
Le 21 avril va sortir un album consacré à l’Inde, dont certains morceaux (excellents) sont déjà bien diffusés en concert ou sur le web et les meilleures radios (dont évidemment RadioNova). A conseiller à tous ceux qui aiment une pop indienne sucrée, mélangée à une électro française aérée.
> Le site officiel de Le Tone.
> Voir aussi sur : MySpace, le label Naive, wSound.
> Interview sur RadioNova:
> Clip de "Lake of Udaipur":
2) Kwal (Vincent Loiseau)
Trois albums de Kwal sont déjà parus (le dernier sorti fin 2007), largement ouverts sur l’Afrique et l’Inde. C’est pas toujours très gai, mais il y a un réel talent que les amateurs de StarAc et autres bouses télévisuelles ne verront jamais sur leur petit écran.
> Le site officiel de Kwal.
> Voir aussi sur : Mondomix, AVoirALire, RocknFrance, AContresens, ParolesEtMusiques.
> "La Piqûre du Mystique":
> "Ciwara":
> "Là où j’habite":
> En residence au Chabada (Angers 2007):
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20/03/2008
Inde du Sud
Le pays où les Dieux dansent.
L’Inde du Sud est la partie la plus mystérieuse, la plus colorée du sous-continent. C’est celle des grands temples-cités où l’hindouisme est toujours extrêmement vivant.
Les Dravidiens, occupants originels de l’Inde néolithique, furent repoussés vers le sud lors des grandes invasions du II-ième millénaire avant notre ère. Même le grand empereur Ashoka ne réussit pas imposer sa domination dans le Deccan, mais l’hindouisme y pénétra et s’y développa avec une autre approche et une autre esthétique que dans le Nord. Longtemps le Sud fut déchiré par les conflits entre Chola, Chalukya et Pallava. Ces derniers finirent par l’emporter tandis que le culte de Shiva et le jaïnisme se développaient avec une ferveur passionnée : les Pallava firent sculpter, dans les collines de Mahäbalipuram, le splendide relief de "La Descente du Gange"…
Au X-ième siècle les Chola dominèrent l’Inde du Sud et édifièrent à Tanjore le grand sanctuaire dédié à Shiva Nataraja, le "Maître de la Danse" qui confère son énergie au monde. Ils le représentèrent dans des bronzes d’une remarquable beauté plastique que l’on peut admirer au musée de Madras. Si Mysore évoque tous les fastes de l’Inde des maharadjahs, Belur et Halebid offrent la plus raffinée des statuaires.
Le pays tamoul, de Madras à Maduraï, permet de pénétrer au plus profond des traditions ancestrales… Et pourtant, que de différences entre la puissance des immenses gopurams du temple de Maduraï, véritables montagnes faites de main d’homme, peuplées d’une foule de statues à la polychromie éclatante, et la grandeur contenue d’un sanctuaire tel celui de Gangaikondacholapuram !
La côte du Kerala enfin est un paradis tropical à l’atmosphère originale. Elle fut marquée par le martyre de Saint Thomas et la présence des chrétiens de l’Eglise des Malabars, rattachés au lointain patriarcat d’Antioche. Les souvenirs de l’ère coloniale flottent encore aujourd’hui dans ce qui furent les comptoirs des différentes "Compagnies des Indes"…
Quelques informations complémentaires ci-dessous.
Bibliographie:
. "Guide Bleu : Inde du Sud" (Hachette).
. "Inde du Sud : A la rencontre du danseur cosmique": Guide Olizane.
. "L'Inde des Indiens": de Catherine Clément et André Lewin (Editions Liana Levi).
. "Fous de l'Inde : Délires d'Occidentaux et sentiment océanique": de Régis Airault, ancien psychiatre au consulat français de Bombay (Editions Payot).
. "Le Dieu des Petits Riens": roman d'Arundhati Roy (Gallimard Folio).
Cinématographie:
. "Inde des Dieux et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde de la Mer et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde des Jours et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "Des trains pas comme les autres : L'Inde du Sud" (2005) documentaire de François Gall (France Télévision).
. "Ayurveda" (2006) documentaire de Pan Nalin.
. "Les Dieux ne meurent jamais" (2004) documentaire de Laurent Aubert, Ravi Gopalan Nair, Patricia Plattner et Johnathan Watts.
Discographie:
. La musique carnatique sur le site d'Audrey Prem Kumar.
. Discographie Musique indienne arrêtée à fin 2002.
. Le catalogue Ocora.
. La musique indienne chez l'éditeur Inédit.
Infos - Web:
. Un site très complet sur l'Inde.
. Dieux et Déesses Hindous de l'Inde.
. Mythologie Hindoue.
. Sur "Wikipepia".
. Dossier Inde sur le site de "l'Université Canadienne de Laval"
. "Easy Voyage": Informations pratiques .
. Chez "Clio": dossier culturel sur l'Inde.
. Le site Pondichery.com dédié aux franco-indiens.
L'Inde du sud à Paris:
. Le quartier indien de Paris se situe dans les environs de la Gare du Nord, aux alentours de la station de métro Chapelle. Outre les nombreux magasins typiques (nourriture, vêtements, CDs, DVDs, ...), on y trouve un temple de Ganesh, malheureusement assez mal signalé. La procession de sa statue dans les rues du 18-ième arrondissement, tous les ans à la fin août, est un évênement à ne pas rater.
. De nombreux spectacles de danses/musiques indiennes sont organisés chaque année à Paris, spécialement au Théâtre de la Ville, au centre Mandapa et Salle Adyar, ainsi qu'à la Maison des Cultures du Monde.
Photoramas:
. Sur le "carnet de voyage de Jean-Marc Laboure": photos d'un voyage effectué en aout 2001.
. Sur le site web de Baudelet.net.
. Sur le site "LeVoyageur".
. Photos de Patrick Chatelier sur "FotoPlanète".
. Photos de Claude Renault sur l'Inde.
. Mes propres photos sur PicasaWeb:
Inde du Sud 2008 |
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02/03/2008
Inde des Dieux et des Hommes, de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan
6 Pas dans l'Eternité.
En prélude à mon prochain voyage en Inde, un petit coup de projecteur sur une des meilleures séries documentaire jamais sortie sur cette nation.
Consacrée à 6 des plus importants groupes religieux du pays, elle s’attache à en faire connaître les us et coutumes, leurs buts et leurs modes de vie. Chacun des reportages prend place à l’occasion d’une des grandes fêtes de la communauté (certaines n’ont lieu que tous les 12 ans), et se focalise sur quelques personnages représentatifs en les filmant au plus près, sans voyeurisme mais sans complaisance.
Si les commentaires sont peu nombreux, et restent parfois un peu trop descriptifs, ils n’oublient pas de signaler certains faits dérangeants sur l’influence politique de tel ou tel groupe, leurs abus du haschisch, ou les aspects socio-économiques tels que la condition des femmes ou le rapport à l’Argent.
On peux ainsi mieux faire connaissance avec les sâdhus à l’occasion de la "Kumbhamelâ" de Haridwar (sources du Gange), avec les sculpteurs de Calcutta à l’occasion de la fête de Durga, avec les 'acteurs' de Teyyam du Kerala, avec les milices religieuses des Sikhs du Penjab, avec les confréries fakirs (soufis) de Rajasthan à l’occasion de la fête de l’Urs à Ajmer, avec les nonnes jaïns de Shravanabelagola au moment de la Grande Onction.
On regrettera seulement qu’il n’ait pas quelques reportages supplémentaires sur des groupes moins importants numériquement (bouddhistes du Ladakh, chrétiens tamouls ou Bâuls du Bengale par exemple).
En à peu près 6 heures, on apprend énormément de choses, qu’on soit un parfait néophyte en la matière, ou qu’on soit déjà familier avec la mosaïque indienne.
Des témoignages inoubliables et une réussite exemplaire.
Note: 9/10
> Biographie et Interview des auteurs.
> Le site de SanghaProductions.
> Les critiques de DvdCritiques.
Extraits:
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