Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/04/2008

Mongol (Монгол) de Sergei Bodrov

Mongol de Sergei BodrovL'enfance du Grand Khan.

Film germano-kazakh, "Mongol" arrive en France sans beaucoup de publicité, mais auréolé d’une nomination aux Oscars. On pourrait craindre une mauvaise hollywooderie telle qu’en ont produite récemment les chinois ("La Cité Interdite", "Hero", "Le Secret des Poignards Volants", …). Heureusement, il n’en est rien, et "Mongol" (le titre aurait quand même pu être mieux choisi) se place résolument parmi les meilleures biographies comparables, privilégiant la psychologie et les sentiments à l’apologie de la force brute caractéristique des cinémas américains ou chinois.

Tourné principalement en Mongolie, au Kazakhstan et en Chine, tire en grande partie son charme de paysages sublimes, déjà mis en valeurs dans les films germano-mongols de Byambasuren Davaa. Mais il faut compter également sur une très belle musique, soit purement locale (le groupe "Altan Urag"), soit d’inspiration mongole (le compositeur finlandais Tuomas Kantelinen) avec force chants de gorges. Les acteurs ne sont pas en reste, puisqu’à l’exception de Tadanobu Asano (japonais) et de Sun Hong Ley (chinois), les rôles principaux sont joués par de parfaits inconnus de la région, aussi talentueux à cheval que devant la caméra.

Largement inspiré par "L’Histoire Secrète des Mongols", premier récit littéraire écrit de la nation mongole, le film est avant tout l’histoire du destin extra-ordinaire d’un homme ballotté par les événements de la vie, qui passe de l’état d’enfant-esclave à celui de chef suprême, en essayant d’assurer la survie de sa famille. Placé dans des conditions difficiles, il arrivera à ses fins en sachant être assez atypique tout en respectant les traditions de son peuple et les croyances de chacun. Il a également la chance de rencontrer très tôt une femme au caractère bien trempé et prête à tout pour le succès de ses entreprises.

Temoudjin et Borte

Bref, un bon film à voir pour ses qualités historiques autant qu’esthétiques, et qui prend un intérêt particulier alors que le régime communiste chinois voudrait nous faire croire que toute la région est sous domination han depuis la nuit des temps. Conçu pour être une trilogie, les prochains épisodes devraient nous rappeler le temps où la Chine n’était qu’une province mongole parmi d’autres.

Note : 8/10

Compléments :
> Le site du film.
> Les critiques de CommeAuCinéma, LeMonde, CourrierInternational, Cinémasie, KrinEin.
> Sur les blogs: Aléa, Darsh, PhenixWeb, HorizonEtudiant, AgoraVox, SanchoDoesAsia.

11/04/2008

Métissages Musicaux dans la France de 2008

Pas beaucoup le temps de mettre noir sur blanc ce que j’ai vu et entendu d’intéressant ces dernières semaines. En attendant, quelques albums à découvrir par des français qui ont su s’ouvrir à d’autres cultures au point de les intégrer de façon parfaite. En ces temps de xénophobie/racisme/identité nazionale officiels, ça permet de se rincer la tête de façon agréable.

In India1) Le Tone

Le 21 avril va sortir un album consacré à l’Inde, dont certains morceaux (excellents) sont déjà bien diffusés en concert ou sur le web et les meilleures radios (dont évidemment RadioNova). A conseiller à tous ceux qui aiment une pop indienne sucrée, mélangée à une électro française aérée.

> Le site officiel de Le Tone.
> Voir aussi sur : MySpace, le label Naive, wSound.

> Interview sur RadioNova:



> Clip de "Lake of Udaipur":




Kwal2) Kwal (Vincent Loiseau)

Trois albums de Kwal sont déjà parus (le dernier sorti fin 2007), largement ouverts sur l’Afrique et l’Inde. C’est pas toujours très gai, mais il y a un réel talent que les amateurs de StarAc et autres bouses télévisuelles ne verront jamais sur leur petit écran.

> Le site officiel de Kwal.
> Voir aussi sur : Mondomix, AVoirALire, RocknFrance, AContresens, ParolesEtMusiques.

> "La Piqûre du Mystique":

> "Ciwara":



> "Là où j’habite":



> En residence au Chabada (Angers 2007):

20/03/2008

Inde du Sud

Le pays où les Dieux dansent.

L’Inde du Sud est la partie la plus mystérieuse, la plus colorée du sous-continent. C’est celle des grands temples-cités où l’hindouisme est toujours extrêmement vivant.
Les Dravidiens, occupants originels de l’Inde néolithique, furent repoussés vers le sud lors des grandes invasions du II-ième millénaire avant notre ère. Même le grand empereur Ashoka ne réussit pas imposer sa domination dans le Deccan, mais l’hindouisme y pénétra et s’y développa avec une autre approche et une autre esthétique que dans le Nord. Longtemps le Sud fut déchiré par les conflits entre Chola, Chalukya et Pallava. Ces derniers finirent par l’emporter tandis que le culte de Shiva et le jaïnisme se développaient avec une ferveur passionnée : les Pallava firent sculpter, dans les collines de Mahäbalipuram, le splendide relief de "La Descente du Gange"…
Au X-ième siècle les Chola dominèrent l’Inde du Sud et édifièrent à Tanjore le grand sanctuaire dédié à Shiva Nataraja, le "Maître de la Danse" qui confère son énergie au monde. Ils le représentèrent dans des bronzes d’une remarquable beauté plastique que l’on peut admirer au musée de Madras. Si Mysore évoque tous les fastes de l’Inde des maharadjahs, Belur et Halebid offrent la plus raffinée des statuaires.
Le pays tamoul, de Madras à Maduraï, permet de pénétrer au plus profond des traditions ancestrales… Et pourtant, que de différences entre la puissance des immenses gopurams du temple de Maduraï, véritables montagnes faites de main d’homme, peuplées d’une foule de statues à la polychromie éclatante, et la grandeur contenue d’un sanctuaire tel celui de Gangaikondacholapuram !
La côte du Kerala enfin est un paradis tropical à l’atmosphère originale. Elle fut marquée par le martyre de Saint Thomas et la présence des chrétiens de l’Eglise des Malabars, rattachés au lointain patriarcat d’Antioche. Les souvenirs de l’ère coloniale flottent encore aujourd’hui dans ce qui furent les comptoirs des différentes "Compagnies des Indes"…

Image Satellite Inde

Quelques informations complémentaires ci-dessous.

Bibliographie:
. "Guide Bleu : Inde du Sud" (Hachette).
. "Inde du Sud : A la rencontre du danseur cosmique": Guide Olizane.
. "L'Inde des Indiens": de Catherine Clément et André Lewin (Editions Liana Levi).
. "Fous de l'Inde : Délires d'Occidentaux et sentiment océanique": de Régis Airault, ancien psychiatre au consulat français de Bombay (Editions Payot).
. "Le Dieu des Petits Riens": roman d'Arundhati Roy (Gallimard Folio).

Cinématographie:
. "Inde des Dieux et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde de la Mer et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "L'Inde des Jours et des Hommes" documentaires de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan (France Télévision).
. "Des trains pas comme les autres : L'Inde du Sud" (2005) documentaire de François Gall (France Télévision).
. "Ayurveda" (2006) documentaire de Pan Nalin.
. "Les Dieux ne meurent jamais" (2004) documentaire de Laurent Aubert, Ravi Gopalan Nair, Patricia Plattner et Johnathan Watts.

Discographie:
. La musique carnatique sur le site d'Audrey Prem Kumar.
. Discographie Musique indienne arrêtée à fin 2002.
. Le catalogue Ocora.
. La musique indienne chez l'éditeur Inédit.

Infos - Web:
. Un site très complet sur l'Inde.
. Dieux et Déesses Hindous de l'Inde.
. Mythologie Hindoue.
. Sur "Wikipepia".
. Dossier Inde sur le site de "l'Université Canadienne de Laval"
. "Easy Voyage": Informations pratiques .
. Chez "Clio": dossier culturel sur l'Inde.
. Le site Pondichery.com dédié aux franco-indiens.

L'Inde du sud à Paris:
. Le quartier indien de Paris se situe dans les environs de la Gare du Nord, aux alentours de la station de métro Chapelle. Outre les nombreux magasins typiques (nourriture, vêtements, CDs, DVDs, ...), on y trouve un temple de Ganesh, malheureusement assez mal signalé. La procession de sa statue dans les rues du 18-ième arrondissement, tous les ans à la fin août, est un évênement à ne pas rater.
. De nombreux spectacles de danses/musiques indiennes sont organisés chaque année à Paris, spécialement au Théâtre de la Ville, au centre Mandapa et Salle Adyar, ainsi qu'à la Maison des Cultures du Monde.

Photoramas:
. Sur le "carnet de voyage de Jean-Marc Laboure": photos d'un voyage effectué en aout 2001.
. Sur le site web de Baudelet.net.
. Sur le site "LeVoyageur".
. Photos de Patrick Chatelier sur "FotoPlanète".
. Photos de Claude Renault sur l'Inde.
. Mes propres photos sur PicasaWeb:

Inde du Sud 2008



Carte Inde du Sud:
Inde du Sud (carte)

02/03/2008

Inde des Dieux et des Hommes, de Dominique Rabotteau et Frédéric Soltan

Inde des Dieux et des Hommes6 Pas dans l'Eternité.

En prélude à mon prochain voyage en Inde, un petit coup de projecteur sur une des meilleures séries documentaire jamais sortie sur cette nation.
Consacrée à 6 des plus importants groupes religieux du pays, elle s’attache à en faire connaître les us et coutumes, leurs buts et leurs modes de vie. Chacun des reportages prend place à l’occasion d’une des grandes fêtes de la communauté (certaines n’ont lieu que tous les 12 ans), et se focalise sur quelques personnages représentatifs en les filmant au plus près, sans voyeurisme mais sans complaisance.
Si les commentaires sont peu nombreux, et restent parfois un peu trop descriptifs, ils n’oublient pas de signaler certains faits dérangeants sur l’influence politique de tel ou tel groupe, leurs abus du haschisch, ou les aspects socio-économiques tels que la condition des femmes ou le rapport à l’Argent.

On peux ainsi mieux faire connaissance avec les sâdhus à l’occasion de la "Kumbhamelâ" de Haridwar (sources du Gange), avec les sculpteurs de Calcutta à l’occasion de la fête de Durga, avec les 'acteurs' de Teyyam du Kerala, avec les milices religieuses des Sikhs du Penjab, avec les confréries fakirs (soufis) de Rajasthan à l’occasion de la fête de l’Urs à Ajmer, avec les nonnes jaïns de Shravanabelagola au moment de la Grande Onction.
On regrettera seulement qu’il n’ait pas quelques reportages supplémentaires sur des groupes moins importants numériquement (bouddhistes du Ladakh, chrétiens tamouls ou Bâuls du Bengale par exemple).

En à peu près 6 heures, on apprend énormément de choses, qu’on soit un parfait néophyte en la matière, ou qu’on soit déjà familier avec la mosaïque indienne.
Des témoignages inoubliables et une réussite exemplaire.

Note: 9/10

> Biographie et Interview des auteurs.
> Le site de SanghaProductions.
> Les critiques de DvdCritiques.

Extraits:



24/02/2008

Sarko-Show

Sarko-ShowChaud Devant.

1958-2008: 50 ans de 5-ième République.

Le protocole présidentiel et les bonnes manières ont pas mal évolués ces derniers temps.
De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

Quelques exemples en video.



Au salon de l'Agriculture 2008 (casse-toi!, pauv'con):



En visite officielle en Roumanie (cleptomanie):



Pendant la grève des pêcheurs de 2007 (menace de baston):



L'interview interrompue de CBS (pas assez servile ?):



Au sommet du G8 de 2007 (après la Vodka diplomatique):



Avant son élection à la Présidence de la République (florilège):